Sujet: Comme une Hyène en Cage - Karrigan Sam 25 Juil - 0:29
ft. Korrigan
« Comme une Hyène en cage »
L'animal marchait et marchait, formant des ronds entre les quatre murs épais.
Il n'y avait personne au-dessus de Cratos. Personne pour lui dire quoi faire, personne pour donner des contre-ordre. La seule chose qui pouvait lui dicter des règles, c'était son instinct de survis et le Doc' du clan. Ainsi, l'avant-veille, lorsqu'il était revenu avec de nombreuses blessures ouvertes, ce dernier avait été formel : Pas de sortie pour une semaine, le temps que le tout se referme convenablement. Il aurait pu passer outre cette injonction, mais son instinct de survis lui dit que non. Cratos connaissait ses limites. Il ne serait pas capable de courir en cas de besoin et il ne pouvait pas mettre certains de ses hommes en danger pour s'amuser.
Pourtant, il s'ennuyait ferme. Il voulait sortir, se frotter à quelques infectés et revenir avec des nouvelles babioles pour le camps. Il avait besoin de se défouler et s'entraîner ne lui suffisait déjà plus. Encore cinq jours. Ça allait être terriblement long. Yo et la plupart des hommes qu'ils connaissaient bien étaient sortis en expédition. Il faisait confiance en la jeune fille pour ramener les troupes seines et sauves, mais il aurait voulu pouvoir les accompagner. A la place, le voila qui observait les autres s'entraîner en les conseillant... Il aidait un jeune garçon, 16 ou 17ans, qui venait de les rejoindre après une vie de solitaire. Mais à le voir manier ses chaînes, il se demandait comment il avait pu survivre si longtemps sans aide.
Il soupira et s'approcha de lui. Il lui prit l'arme des mains pour lui faire une petite démonstration. Ce gamin refusait de faire tourner les chaînes assez vite pour pouvoir utiliser la force centrifuge à son avantage ! C'était pourtant la base. Cratos fit des mouvements amples, rapides, précis, redonna le tout au jeune homme, le regarda, lui reprit les chaînes pour recommencer. Il ne comprenait rien... Il commençait à perdre patience lorsqu'il entendit une voix de femme qui l'appela. Il se retourna, prêt à envoyer paître la demoiselle, mais celle-ci voulait juste le prévenir que son dos s'était remis à saigner.
Fichue journée.
Il lâcha négligemment les chaînes qui tombèrent sur le sol et se dirigea vers l'infirmerie. Il fallait de nouveau désinfecter et bander. Ce fut vite fait, mais le doc lui demanda de rester se reposer à l'infirmerie, afin qu'il garde les yeux sur lui. Allongé sur le dos, sur le petit lit de fortune, il s'exécuta en silence. Il fixa le plafond et attendit que les secondes passent...