Se battre pour survivre - EVENT TERMINE

Gros bruit. Les rangs devinrent silencieux. Tous avaient reconnu la détonation particulière. Les avions, très nombreux depuis quelques jours, avaient lâché des bombes au sud de leur position, soit entre eux et le centre de recherche.

«Merde…»

L’officier Vignet se retourna vers ses hommes. Elle était la militaire en charge, elle se devait de donner un ordre vite. Une nouvelle bombe fit remonter des souvenirs angoissant. Ce n’est pas le moment de céder à la panique, Anna. Trois secondes de panique, c’est tout ce qu’elle pouvait s’offrir. La militaire laissa ses pensées les plus effrayantes la gagner avant de tout rejeter en bloc et prendre une grande inspiration.

«On reste groupé. Si on trouve des survivants, on les incorpore à la formation, on laisse personne derrière. On part vers l’Est pour contourner les bombardements. Go !»

Combien avait-elle de militaire derrière elle ? Peut-être une trentaine. Elle priait pour que les bombardements continuent en direction de l’Ouest, leur laissant le passage vers leur centre libre. On s’en foutait de qui faisait ça, pour le moment la priorité était la sécurité.

Shobu était vers le millieu du groupe, habillé d'un uniforme des plus classique et portant un masque filtrant sur la tête, ses cheveux blancs tombaient en cascade sur ses épaules, pas très réglementaire... Surtout si on remarque l'écouteur vissé dans son oreille droite et qui ne sert surement pas a la communication radio, quoique... Il a surement été bidouillé pour servir aussi à ça... En plus du matériel 'réglementaire', Shobu portait aussi un sac a dos renforcé contenant non seulement des outils de chirurgie de terrain, mais en plus, des munitions, un ordinateur, divers trucs ramassé sur le sol, comme des câbles, des boulons, ect... Mais aussi un mini panneau solaire, des accumulateurs, divers composants et pas mal d'autres trucs... Le tout ne pesant pas trop lourd, faut pas déconner... Bref, quand il entendit l'explosion, il eu un petit sursaut, le soldat à coter de lui lâcha un juron, "Putain !", il s'apellait Damien, Shobu avait déjà jouer aux cartes avec lui et le trouvait plutôt sympa. L'albinos se tourna vers lui, "C'est quoi ce truc encore ?", Damien haussa les épaules,
"Des mauvaises nouvelles, encore...", Shobu soupira,
"Bordel...", Damien lui tapota l'épaule,
"Au fait, baisse le volume, on entend ta musique...",
"Quoi ?! T'aurait pas put me le dire avant Abruti !"
L'autre ria, "ça aurait été marrant que tu te fasse gauler !"
"Merci connard...", répondit Shobu avec un sourire.

«On reste groupé. Si on trouve des survivants, on les incorpore à la formation, on laisse personne derrière. On part vers l’Est pour contourner les bombardements. Go !»

Shobu observa celle qui commandait, Anna Vignet... Un bonne chef a ses yeux, sévère mais juste.

La première bombe tomba loin, ce qui suffit néanmoins à faire vibrer les bâtiments alentours, la plupart des soldats du groupe sursautaient, Larkin fut secoué, légèrement en avance par rapport au reste du groupe. Il nota consciencieusement la zone touchée sur un plan avant de rejoindre le reste du groupe.
Les infectés n'étaient plus vraiment un soucis, les bombes fauchant les plus grandes concentrations. Néanmoins certaines de ces munitions touchaient des survivants, et malgré les appels répétés les bombardements ne cessaient pas.

Le major sortit de l'ombre d'un bâtiment en ruine pour rejoindre Anna qu'il observa un moment donner des ordres. Les comptes rendus des tireurs d'élites parvenaient lentement à lui, dessinant au fur et à mesure un passage sur vers un abri proche.
Le militaire transmis discrètement le plan de route avant de se placer légèrement en retrait, son long fusil posé en travers de son torse.

-Ce qui est sur c'est que ce ne sont pas les nôtres, mais par contres ce sont bien des militaires, leurs schéma de bombardement est trop ordonné pour être fait par n'importe qui.
Une idée commandant ? Peut être les Américains ?

Alors que le groupe progressaient des tireurs d'élites les rejoignaient transmettant au fur et à mesure un plan plus sur de la zone

Les hommes obéirent sans se plaindre. Bien, elle n’avait pas de mutinerie à gérer. Larkin se positionna derrière elle, elle pouvait le reconnaître à la longueur de son fusil. Elle serra les dents en l’écoutant parler.

«Bien évidemment que ce n’est pas les nôtres. »

Respire, range les griffes ma belle. Si elle commençait à agresser le seul homme qu’elle appréciait dans les rangs, ça allait vite mal tourner. Et rien de tout ça était sa faute. Non, il fallait qu’elle se vide la tête et se reconcentre sur la mission. Sur un ton plus sure d’elle mais moins arrogant, elle poursuivit.

« On cherchera des explications quand nous seront à l’abri. »

Elle se tourna vers lui et se força à lui adresser un sourire, ce qui était inutile puisque cacher par son masque.

«Mais je parie quand même un kit kat que c’est les russes. »

Elle détestait les kit kat de toute manière. La gaufrette avait toujours été écœurante et avec le temps, ça ne devenait pas meilleur. Mais maintenant, il fallait rentrer en vie sinon personne ne saura jamais qui gagnerait la friandise.

*Shobu avait l'habitude d'écouter un peu ce qui se passait autour de lui,
«Mais je parie quand même un kit kat que c’est les russes. »

'C'est moi ou la femme de glace venait d'essayer de faire une blague ?', pensa t'il. Son voisin lui souris tendis qu'ils se remettaient en marche,
"Je ferait n'importe quoi pour un Kit Kat en ce moment..."
"Héhéhé.", fit l'albinos, "N'importe quo vraiment?"
"J'ai peur...", dit Damien avec un sourire.
"Ouais bas t'a raison...", il sortit un bloc note d'un poche, dessus était grifonné pas mal de trucs : Des plans, des bouts de programmes, des croquis de bâtiments et d'infectés. "J'ai pris des note précédament et ici... C'est pas une zone spécialement safe... Y'a des trucs pas cool qui peuvent nous sauter a la gueule...".
Il soupira, "Que des emmerdes en perspectives..."
Il s'avança dans le groupe, jusqu’à arriver près de leurs deux officiers supèrieurs, "Major ?", Demanda t'il en s'adressant a Larkin, il n'était pas vraiment a l'aise... ce mec était asser intimident... "Si je puis me permettre, certaines notes que j'ai prises précédament signalent que cette zone abrite quelque mutants... Il me semblait utile de vous prévenir."

-Tenus commandant. Pour l'instant ils sont l'air de nous ignorer mais je doute pas qu'on finisse par attirer leur attention.

Anna était comme à son habitude sur le défensive, mais le major finissait par s'y habituer, d'autant plus qu'elle semblait faire des effort pour être plus sociable.
Laissant la précédente offense derrière lui, il se contenta de vérifier que les éclaireurs faisaient leurs rapport radio de façon régulière

Un soldat s'approcha d'eux signalé par le bruit de son sac, laissant le commandant dans ses pensées il se tourna vers lui, écoutant ce qu'il avait à dire.

-Si je puis me permettre, certaines notes que j'ai prises précédament signalent que cette zone abrite quelque mutants... Il me semblait utile de vous prévenir.

-Oui, ça pourrait être utile, même si je doute croiser grand-chose aujourd'hui, merci pour l'info.

Saisissant son talkie-walkie, il l'alluma dans un grésillement, l'appareil reliant toute son escouade.

-Ici le major Larkin, présence possible d’infectés mutant sur la zone, surveillez vos secteurs et rendez compte, terminé.

Terminant son message il se tourna vers le soldat, le considérant pendant un bref instant, son sac était bourré de matériel inutile, faisant un bruit monstrueux.

-Ton sac, faudra le lâcher si on doit courir sinon tu risque de te faire distancer.

Le conseil était amicale, même si le masque risquait de le faire paraître différemment. Le groupe avait perdu trop de gens ces derniers temps.

Le major Larkin, qui devrait intimidé presque autant de monde de l'officier Vignet était pourtant la dernière personne dans ce centre avec qui elle pouvait se détendre. Peut être qu'ils étaient trop semblable pour s'ignorer. Ca faisait du bien de se trouver un allié dans l'adversité. Qui plus est, ses conseils étaient pertinents.

«Si je puis me permettre, certaines notes que j'ai prises précédament signalent que cette zone abrite quelque mutants... Il me semblait utile de vous prévenir.»

La militaire serra les dents. Ce n'était pas une bonne infos. L'infos fut relayé rapidement dans les différentes escouades pendant que le cerveau d'Anna s'activait. Saisissant son Talkie, Anna s'adressa aux différents gradé en charge d'une escouade.

«On compte et on réparti les munitions. On garde le rythme. Avec le bruit des bombes, on devrait pas croiser beaucoup d'infectés, mais on reste sur ses gardes les gars ! »

Ca leur prendrait encore une heure hein ? Elle se tourna vers Larkin, espérant calmer la panique qui grandissait soudainement en elle. Les bombardements, ça lui rappelait de mauvais souvenir. L'envie d'arracher son masque pour faciliter sa respiration la démangeait, mais le reste de sang froid qu'elle possédait l'en empêchait. Anna, beaucoup trop de personne compte sur toi. Ses yeux trouvèrent le major juste devant elle, occupé à parler avec un jeune militaire qu'Anna ne connaissait pas. Elle s'approcha, sans oser intervenir. Son coeur la serrait et sa crise de panique allait se déclencher si elle continuait de faire comme si de rien était.

-Allez commandant haut les cœurs, on est plus trop loin ! C'est ce genre de truc qui font se demander ce qu'on fait là hein ?

Le major tentait tant bien que mal de détendre l'atmosphère, tout le monde était tendu et commencer à parler des autres danger n'aiderait sûrement pas. Comme tout le monde il était nerveux, mais tentait de ne rien en laisser paraître, le masque à gaz inutile l'étouffait et l’empêchait de percevoir les alentours. Le militaire avait juste envie de laisser le groupe derrière pour partir suel, au moins il attirerait moins l'attention des avions.

Un grand moment de silence suivit, Anna semblait étrange, elle ne disait plus un mot et ses yeux étaient paniqué s derrière son masque.

-Vous allez bien commandant ?

Le bruit des avions se rapprochait de plus en plus, et les bombes se faisaient proches, prenant sa radio il engueula l'arrière du groupe pour se détendre.

-Magnez vous au fond ! Pas besoin de vous rappelez ce que font des bombes à un humain alors bougez-vous !

Désignant deux éclaireurs il fit signe à tout le groupe d'avance plus vite, restant un peu en retrait avec Anna.

-Respirez un bon coup, c'est ce qu'il y à de mieux

«Vous allez bien commandant ?»

Le jeune albinos avait disparue, laissant les deux gradés seuls. Anna n'avait pas fait attention, trop concentrer à ralentir sa respiration. Ce fut la question du major qui la tira de ses rêveries, renforçant ses angoisses. Merde, ça se voyait ? Elle leva un regard paniquée et effrayée vers Larkin, malgré elle.  

«Respirez un bon coup, c'est ce qu'il y à de mieux»

Oui. Ça se voyait. Pourquoi s'était telle approchée de Larkin ? Elle voulait juste sentir une aura protectrice proche d'elle et le major était le seul à avoir quelque chose de semblable. Mais putain, elle ne voulait pas que qui que se soit sache, ni même s'occupe d'elle. Respirez un bon coup ? C'était impossible avec ce masque putain ! Il était bien placé pour le savoir. Et bien sûr qu'elle essayait de respirer, elle voulait pas crever !

La militaire perdait totalement son sang froid. Elle aurait voulu reprendre la maîtrise de sois un instant, le temps de rassurer le militaire et de s'éloigner, mais cette tâche s'avérait trop difficile.

Elle repprit la marche, se plaçant en retrait du reste du groupe mais dépassant quand même le sniper. Une fois dos à lui, lorsqu'il ne pouvait pas voir son visage pâlir à vue d'oeil et son air incertains, elle s'adressa à lui.

«On devrait commencer à avancer, major.»

Alors que le commandant changeait, il y eut un son distinctif qui fit frissonner Larkin, le bruit des réacteurs se fit plus bruyant et plus aiguë. Un bruit que le major avait déjà entendu. Agissant par réflexe il s'élança alors qu'une rafale d'obus labourait la rue, jetant la commandante et lui même dans un bâtiment abandonné.
Les munitions creusèrent des petits cratères dans le béton. Fort heureusement, la colonne de soldat était plus loin et tout le monde eut le temps de s'échapper.

Larkin atterrit sur le dos dans un choc sourd, Anna retombant directement sur lui. Les obus firent s’effondrer toute la façade du bâtiment privant les deux supérieurs de lumières et de contacts visuel avec les autres.
Reprenant une fois de plus sa radio il distribua des ordres.

-Continuez jusqu'au laboratoire, le commandant et moi vous retrouvons la bas. On prend un léger détours, faites deux fois plus attention.

Reportant son attention sur le commandant qui était allongé de tout son long sur lui, encore choquée par l'attaque, il tenta vainement de se relever mais cloué par l'équipement d'Anna il ne pouvait pas bouger.
Seul un mince rai de lumière filtrait au travers des décombres, éclairant la scène qui était devenue étrangement calme.

Posant sa main sur l'épaule de la jeune femme, il fit de son mieux pour paraître détendu.

-Rien de cassé ?

Hyperventilation. Sa tête commençait à lui tourner. Elle allait bientôt s’effondrer sur le sol si elle ne régulait pas sa respiration, elle le savait mais ignorait comment éviter ça. Si ça ne tenait qu'à elle, elle se serait mit à courrir jusqu'au centre, s'enfermant dans sa cabine et paniquer à l'abri des regards. Mais elle avait des hommes sous sa responsabilité et jamais, non, jamais elle ne les mettrait eux en danger pour ses angoisses de petites filles. Alors qu'elle se rapprocha d'un mur, s'appuyant contre pour ne pas tomber, les avions s'approchèrent. En temps normal, ses idées auraient fusées, elle aurait données des ordres et se serait mise en sécurité seule. Mais elle ne pouvait pas. Le sang avait quitté ses jambes, ses pensées se prenaient des murs.

Elle sentit des bras l'attrapés. Trois secondes plus tard, sans que l'officier ne comprenne ce qui s'était passé entre temps, elle se retrouvait masque contre masque, à terre, contre Larkin. Alors que ses idées se remettaient doucement en place, le majeur prit les devant et donna les ordres. Anna roula pour tomber dos contre le sol. Ses yeux n'étaient pas encore habitués à l'obscurité, mais elle imaginait que tout continuait à tourner. Son estomac se manifesta, la militaire se redressa d'un coup et mit la main devant son masque. Elle ne pouvait pas vomir. Le masque ne lui permettrait pas de vomir et si elle le retirait.... c'était un jeu de roulette russe. Elle devait se retenir. Cherchant à penser à autre chose, le major lui offrit une belle occasion en lui posant une main sur son épaule et en s'approchant.

«Rien de cassé ?»

Elle commença par faire non de la tête, trop mal en point pour parler. Après quelques secondes, elle pu articuler.

«Ca va aller... Merci.»

Elle essaya de se lever, en s'appuyant contre ce qui restait des murs. Sa crise de panique, tout comme son envie de vomir, s'était enfin dissipés. Du moins, pour le moment. Elle regarda autours d'elle, cherchant une issue maintenant qu'elle parvenait à discerner les formes.

«Une idée pour sortir de là ?»

L'ancienne devanture de magasin dans laquelle ils avaient atterrit était en ruine, les rayonnages étaient étalés par terre, leurs contenus étant de toute façon inutilisable. Larkin une fois dégagé se remit sur des deux pieds, inspectant son fusil en premier lieu.
Heureusement l'arme était en parfait état et il put respirer un bon coup. Le militaire avait passer trop de temps avec cette arme pour la voir brisée si facilement.

Observant la commandante pendant un temps il finit par faire le tour de l'endroit, rangeant l'arme longue dans sa housse pour dégainer son pistolet. En quelques secondes la salle fut jugée suffisamment sure pour passer à autre chose.

-Il y à des jours où je devrais rester couché…

Les décombres bloquaient totalement la sortie empêchant les deux soldat de repasser par là, la seule issue semblait être une porte au fond du magasin. Tout commerce devait avoir une sorte de secours, où bien un accès vers les souterrains, ça valait le coup d’essayer, la porte ne laissait filtrer aucune lumière laissant peu de doute sur ce qui se trouvait derrière.
Il pointa son pistolet sur la porte, allumant au passage sa lampe d 'épaule qui créa un petit halo vers le fond de la pièce.

-A défaut de mieux on pourrait passer par là qu'en dites vous ?

Les mots du soldat aux cheveux blanc lui revinrent en tête, des infectés spéciaux pouvaient se trouver dans la zone.

* Merde… *

A la remmarque du major, Anna hocha la tête. Yep... Elle éprouvait ce sentiment aussi. La sortie avait pourtant bien commencée... Mais il était inutile de remuer tout ça. Maintenant, il fallait bouger. Imitant le major, elle se redressa et s'approcha du passage que le militaire lui indiquait.

«A défaut de mieux on pourrait passer par là qu'en dites vous ?»

Sans répondre, le FAMAS en main, elle s'approcha du passage. Un coup de crosse, deux, la porte s'ouvrit sur un escalier.

«Chouette. Des caves.»

Vous la sentez la grosse ironie ? L'officier était encore claustrophobe. Les souterrains ne l'aideraient jamais à se remettre de sa crise de panique. Grande inspiration. Elle y pénétra quand même. C'était ça ou crever ici. Et puis elle voulait juste rentrer au centre et retirer cet équipement de malheur.

Sa torche n'éclairait que des parois et de la poussière en suspension. Pour le moment, c'était calme. La hauteur sous plafond permettait à peine à Anna de se tenir debout. Le couloir semblait continuer loin. Avançant à bon rythme dans le silence trop pesant, la militaire se senti obligé de parler.

«Vous pensez que ça débouche quelque part ?»

Le major haussa les épaules à dire vrai il n'en savait rien, mais entre attendre la prochaine bombe et tenter de trouver une sortie, son choix était vite fait.

-De toute façon il n'y à rien derrière alors autant y aller.

Suivant Anna, il regardait chaque angle, priant pour ne pas tomber sur des infectés, rien de pire que de les affronter de si proche . Le flash des canons éblouissait facilement et l'écho des tirs assourdissaient facilement.
Le major entendit craquer le plancher, Anna semblait pour lui faire un bruit infernal, mais tout le monde n'était pas aussi discret que lui.
De la poussière s'accumulait devant sa lampe, signe que cette porte n'avait pas été ouverte depuis longtemps. Mauvais, très mauvais.
Sa voix ne fut plus qu'un murmure quand il se colla contre Anna, son pistolet couvrant les angles mort. Sa main non occupée se posa sur son épaule, lui permettant de faire connaître à la commandante sa présence.

-J’entends du bruit…

Le son n'était qu'un petit murmure à peine audible, son que le major avait appris à connaître, un raclement et un bruit humide. Plus on l'écoutait plus il devenait écœurant.
Raffermissant sa poigne sur son arme, il tenta de repérer la sortie.
Le couloir était très long, mais tout au fond on pouvait voir un rai de lumière, un escalier semblait mener à une trappe.

-Anna, marche discrètement, au bruit il y à des infectés, mais je n'en ai jamais entendu des comme ça. Je crois qu'on est dans la merde.

Il s’adressa à la commandante par son prénom, pour une fois le grade allait devoir attendre, quand son instinct lui hurlai quelque chose, le major avait tendance à oublier tout le reste
Larkin vérifia que si équipement était bien en place, s'attardant sur ses quelques grenades, mieux valait se faire sauter plutôt que de se faire dévorer vivant. Il n'y avait qu'un couloir à franchir, un seul minuscule couloir…
Et pourtant une voix dans sa tête lui hurlait que ce simple corridor risquait de lui coûter la vie

Anna sentait le major se raidir lentement derrière elle. Devenant méfiante, elle ralenti le rythme et gardait son arme devant ses yeux. Ca puait plus que d'habitude.

«Anna, marche discrètement, au bruit il y à des infectés, mais je n'en ai jamais entendu des comme ça. Je crois qu'on est dans la merde.»

Mais oui, Anna, vas-y, et après on ira se faire une pédicure ensemble et échanger des recettes de smoothies. Ce manque de respect pour les grades lui fit serrer les dents. Pas le moment d'aboyé et Larkin était ce qui ressemblait le plus à un ami, alors pourquoi vouloir poser cette distance entre eux ? C'était du Anna tout craché. Elle tendit quand même l'oreille, vérifiant ce qu'il lui avait dit.

Il avait raison. C'était discret, limite audible, mais il y avait un grondement, un gargouilli sourd difficile à décrire. Ce qui s'approchait le plus, c'était le bruit d'une marmite qui bout mais dont on oublie de retirer le couvercle. Un pas à la fois, prudente. Les bruits semblaient proches maintenant, alors que le passage opérait un virage à 90° vers la gauche. L'officier s'arrêta, respira un bout coup pour ne pas se laisser surprendre si un infecté les attendait. Elle reprit son arme, canon devant elle et tourna.

Aussi tôt, elle recula pour se plaquer contre la paroie. Elle mit son index sur sa bouche pour signaler à Larkin qu'il avait intérêt à la fermer. Après le virage, un explosif les attendait, le ventre gonflé comme une voile de bateau. Il fallait l'attirer et lui enfoncer un couteau dans le front. Une balle, si elle ne touchait pas le centre de sa tête, risquait de le faire exploser, emportant les deux militaires avec.

Toujours muette, ne souhaitant pas alerté la chose, Anna mima une explosion avec ses mains pour faire comprendre à son compagnon de quoi il s'agissait. Elle mit une main sur son couteau, laissant son cerveau trouver un moyen efficace et sûre de l'éliminer.

Le major suivit les signes du commandant, devinant la signification des signes, c'était encore pire que prévu. Et au vu du bruit que les deux militaires faisaient c'était un miracle que l'infecté ne se soit pas encore rendu compte de leurs présence.
Laissant son pistolet regagner son étuis, il tira la lame de combat qu'il avait accrochée à la cuisse. L'arme était une pièce de métal à mi-chemin entre la machette et le couteau, qui lui avait bien servit.

D'un geste de la main, il lui fit comprendre qu'il la laissait s'en charger, lui ne servirait qu'au cas où.
La scène fut rapide, avant même que l'explosif ne tourne la tête le couteau d'Anna s'enfonça dans son crâne laissant le monstre tomber mollement. Malgré l'attaque silencieuse, le monstre percuta une caisse à outils posée là et répandit son contenue dans la cave dans un tintement sonore qui réveilla tout ce qui se trouvait là.

Des grognements rauques se firent entendre, le bruit avait réveillé tous les occupants de la cave. La première porte derrière eux fut ouverte par un cadavre, tenant faiblement sur ses jambes, bientôt suivit d'un foule d'autre.
Le major se prit donc à écouter son instinct et se mit à courir comme un dératé, emportant le commandant avec lui dans sa course.
De plus en plus de portes s'ouvraient, mais un détails attira son attention là où ils étaient entré, il distinguait ce qui semblait être un survivant…

En regardant de plus près il distingua d'autres détails horribles : sa bouche étaient ridiculement grande, ses dents étaient visibles presque jusqu'à ses oreilles. L'infecté était grotesquement déformé, ses articulations inversés faisant presque douter de son humanité.
En fait la seule chose qui le faisait passer pour humain était ses vêtements de survivant et les armes qu'il portait à sa ceinture.
Ses mains avaient été déformés, ses doigts présentant de longues griffes là où aurait du se trouver ses ongles.
Dans un hurlement qui se répercuta partout dans la cave, il s'élança déchirant les congénères qui lui barrait le chemin.

Le binôme courut d'autant plus vite, se rapprochant de la sortie alors que les morts étaient à leurs trousse. Enfin à la sortie ils passèrent la porte, refermant derrière eux.
Avant que cette dernière soit totalement clause, le major lâcha sa grenade dans le couloir, la goupille sautant dans un tintement métallique.

L'engin détonna dans le couloir, touchant les restes de l'explosif et déchaînant une tempête de feu dans le réduit, balayant les morts et déformant la porte verrouillée.

Soufflant enfin, il s'affala contre la porte, convaincu d'être sortie des ennuis.
Cinq griffes perforèrent le métal, sortant juste au dessus de son crane et manquant de le tuer. Dans un dernier effort Julien fit volte face et vida le chargeur de son PA là ou aurait du se trouver le corps de la chose.
Les seize balles de 9mm touchèrent leurs cibles, qui cessa enfin de remuer.
Alors que de la fumée dépassait du canon, Larkin retomba sur le dos, encore sous le choc

Cette chose immonde ne méritait pas de vivre plus longtemps. Anna, d'un geste vif, tourna dans l'angle pour enfoncer d'un coup vif la lame dans le crâne déjà mou. Yuk. C'était toujours aussi dégueulasse. Le cadavre tomba lourdement mais avant de pouvoir réellement contempler son chef d'oeuvre, elle senti Larkin lui attraper le bras et la tirer en avant. Elle faillit trébucher sur le corps, mais réussir à rester debout et à suivre le major. Elle se risqua un regard en arrière, juste au moment pour voir ce... truc ? les courser. Cela lui redonna l'énergie nécessaire pour rattraper le militaire en quelques enjambées, se jetant par la porte à la première occasion. Anna se retrouva à quatre patte par terre, reprenant doucement son souffle. Putain, son envie de vomir la reprenait. Lorsque le chargeur de Larkin, qui se déchaînait derrière elle, fut vidé et que le silence revint, elle se laissa lourdement tombé sur le dos. Allongée sur le sol, les mains sur le ventre, ses yeux fixait le plafond.

«C'était quoi ça ?»

Elle tourna ensuite la tête vers le major, juste un instant, vérifier qu'il était là et lui adresser un léger sourire, cacher encore une fois par son masque.

«Vous êtes en forme aujourd'hui, major.»

Retour aux grades. Anna n'avait pas envie d'adopter définitivement le "Julien et Anna". C'était trop informel pour elle, la mettait mal à l'aise. Leur relation avait toujours été professionnel et... Et elle réfléchissait trop, c'était ça qui lui donnait envie de vomir. Elle prenait tout personnellement, jusqu'à un simple tutoiement lors d'un coup de stress. Mais son compliment en restait un. C'était la deuxième fois que ce gars lui sauvait son cul en moins d'une heure. Il lui rappelait Matt sur certains aspects. Son estomac se retourna encore un peu. Penser aux camarades morts ne l'aiderait pas. Son regard se détourna discrètement vers le major, l'observer l'air de rien. Il lui passa son envie de vomir.

Larkin était encore essoufflé, à la fois dégoutté par ce monstre et totalement interloqué devant le spectacle qu'il avait eu sous les yeux. Il peinait à croire ce qu'il avait vu même si les cinq griffes dépassant de la porte lui rappelait la véracité de cette vision

-C'était… Je ne sais pas trop, le corps était trop frais pour être un infecté de la première vague, on aurait dit un survivant… Mais je ne vois pas ce qui à put le transformer en… ça.

Ce qui voulait dire une chose : le virus pouvait encore muter. Le plus grave dans tout ça c'était ce que ça pouvait impliquer, oui le virus pouvait muter les infecté en explosif et en cracheur, mais ça c'était du jamais vu.
Encore essoufflé le major enfonça un nouveau chargeur dans son arme et retourna précautionneusement vers son supérieur.
Elle avait l'air aussi choquée que lui heureusement que les masques cachaient tout ça.
Mais sa remarque lui fit apparaître un air maussade sur le visage.

-En forme… Je n'ai même pas su repérer ce machin… Et je suis censé être éclaireur… J'ai encore des progrès à faire commandant, veuillez m'excusez.

Rangeant tout l'équipement qui avait été dérangé pendant la course, il fit de nouveau attention à réarranger ses affaires pour qu'elle ne fasse plus de bruit, c'était déjà assez humiliant pour le major de s'être fait avoir comme ça.
Le point positif était qu'au moins ils avaient trouvé un chemin vers la sortie et qu'il serait si tout allait bien bientôt au centre, même si le chemin risquait de leur réserver des surprise.
Tendant la main à son supérieur pour l'aider à se relever, il déclara.

-Prête à repartir commandant ?

La remarque du major lui fit froid dans le dos. Elle n’avait pas vraiment pris le temps d’observer la chose, certes elle lui avait semblée particulièrement humaine pour un infecté, mais Anna pensait que son imagination lui jouait des tours. Mais si Larkin l’avait vu aussi, alors c’était une autre paire de manche. L’officier imaginait déjà devoir ramené le corps aux scientifiques… Yuk. Un haut le cœur la força à rester allongée.

«Vous excusez pas… je suis la pire officier en ce moment »

Anna qui avouait ses erreurs. Wow. Elle avait dû se cogner la tête quelque part. Le fait que Larkin se montre gentil et modeste l’adoucissait vraiment. Et là il n’y avait personne pour profiter du spectacle. Anna changera de comportement à l’instant où ils retrouveront le groupe, c’était certain. Elle attrapa tout de même la main qu’on lui tendait, se relevant avec difficulté et en essuyant sa combinaison du dos de la main.
«On en fait quoi, des restes de la chose ? »

Vu ce qui devait rester derrière la porte, ils pourraient en prendre un bout et l’emporter dans un sac. Rien qu’en y pensant, Anna faillit vomir dans son masque du mettre sa main devant la bouche. Mon dieu, l’odeur était encore pire que d’habitude. Le stress, la panique, l’odeur et cette bouillie infâme qu’il allait falloir transporter. C’était peut-être un peu trop pour son pauvre estomac. Elle fit deux pas en direction de la porte, mais à la place de l’ouvrir, se retourna vers son collègue.

«Je suis pas en état d’aller voir, je crois.»

C’était vraiment ça le meilleur officier du centre ? Et bah putain.

Julien resta interdit un moment devant les paroles d'Anna, l'entendre se dénigrer elle même avait un côté inattendu, bien que beaucoup partageait cette opinion, le major avait pleinement conscience de la charge qu'elle avait sur les épaules, et d'un geste qui se voulait réconfortant lui posa une main sur l'épaule.

-Mais non, personne n'est au top de sa forme en ce moment, trop de stress et de pression, tout vas s'arranger !

Devant la question de la commandante, le militaire ne sut vraiment quoi faire, il était un peu trop étourdit pour vouloir analyser ce qui venait de se passer quand à ce truc, il tenait à en rester éloigner le plus possible

-Au vu de ce qui vas rester derrière la porte je pense qu'on aura rien à rapporter de suffisant pour le labo, de plus je ne sais pas si le morceau qu'on prendra sera le bon. Autant faire un rapport visuel ça aidera plus les scientifiques.

Lui non plus ne tenait pas vraiment à entrer dans la pièce, il imaginait déjà la viande étalée sur les murs et les ignobles bruit de succion et de chair morte. Le major n'était pas spécialement fleur bleue, mais un spectacle pareil avait de quoi déstabiliser même un vétéran.
Une odeur de chair brûlée commençait même à s'infiltrer dans son masque.
Voyant Anna déjà mal en point il décida de l'emmener vers la sortie où ils pourraient éventuellement   retrouver le groupe.

-Moi non plus, j'ai déjà eu mon lot de saloperie pour la journée. Laissons donc les cadavres au cadavre et tentons de rentrer à la base, je rêve de la douche qui attend. Pas vous ?

Marchant à côté d'Anna le major reprit son pas habituel, repérant facilement le chemin du retour, pas question de se reperdre une fois encore comme ça, qui sait quel genre de surprise les infectés allait leur réserver.

Anna ne répondit pas au major, si ce n'est un léger signe de tête pour acquiescer lorsqu'il avait parler de rentrer. Une bonne douche, ses draps bien chauds et une cuvette où régurgiter sans risquer de sa noyer dans son vomi. Elle préférait ne pas ouvrir la bouche pour le moment. L'officier se contenta de se remettre en marche, à un bon rythme. Personne n'avait envie de traîner dans le coin après ce qui venait de se passer.

Elle regardait droit devant elle et faisait un effort pour se vider la tête, se concentrant sur le confort qu'elle retrouverait bientôt. Bientôt, ils sortirent des caves pour revenir à la surface. Le nuagede poussière était trop épais pour voir les alentours, mais les militaires avaient trop d'expérience pour se perdre. Anna ne parlait toujours pas, comme un enfant boudeur. Les alentours, plus proche du centre, semblaient avoir été épargné. Les infectés avaient du suivre les bruits des bombardements et s'éloigner. Anna baissa un peu son arme, gardant la tête haute et l'air attentif. Ca serait con de mourir maintenant. Elle jeta, enfin, un regard à Larkin. Sans expression apparente. Elle voulait juste se rappeler qu'elle n'était pas seule, qu'il n'y avait aucune raison de paniquer. Sous son masque, un léger sourire apparut.

Shobu avait pris deux hommes avec lui et était partit a la recherche des deux officiers portés disparut.. La poussière dégagé par les bombes et les obus ne les aidait pas et ils restait attentifs a toute formes suspectes. Il avait dit au reste de l'unité de suivre les ordres donnés par le major, ils s'en sortiraient bien. Il tenait dans ses main un pistolet équiper d'un silencieux, plus pratique que son FAMAS, trop bruyant. De plus, il avait aussi vidé une partie de son sac pour ne garder que quelques trucs. Il était peut être con, mais pas suicidaire. il soupira... "Bordel... Ils sont où ces cons ?", Il regarda autour de lui, faisant signe au autre de s'arrêter... Il avait entendus des détonations... Pas celle des bombes. Il se dirigea vers la source, il n'était pas très sur, il les avaient entendus comme étouffés, au mieux, il trouverait les officiers, au pire, des cadavre de survivants et la mort.

Journée de merde pour journée de merde mieux valait en finir pour cette dernière, et alors que le binôme s'éloignait du cadavre » du monstre Larkin repéra des soldats qui venaient dans leurs direction. Trop occupé par leurs précédente rencontre il leur fit juste signe de continuer sans un mot. Il n'était pas vraiment d'humeur à ajouter quoi que ce soit et encore moins à se faire questionner. La route jusqu'au centre allait être longue mais dans la théorie suffisamment calme pour ne pas en croiser d'autre.
Le major fit juste un bref appel radio pour s'assurer que tout le monde était bien présent.
Il sortit de nouveau son Fr-F2 scrutant un moment les fenêtres des bâtiments alentours avec sa lunette.
Julien avait un sourd pressentiment, et son instinct lui hurlait de ne pas rester ici trop longtemps.

-Allez mon commandant, et mieux vaut ne rien dire pour le moment, je ferai un rapport détaillé plus tard mais mieux vaut les laisser dans l'ignorance de notre rencontre pour l'instant.

Il eu un léger sourire, heureusement qu'elle avait été là sinon le militaire ne serait probablement jamais ressortit de cette cave vivant.

La fatigue sembla s'abattre soudainement sur Anna au moment où d'autres soldats arrivaient. Ils étaient en sécurité et son esprit ne pouvait rien endurer de plus. Les bombardements... Putains. Forcément, ça devait resurgir un jour. L'officier avait préféré enterrer tout ça le plus profondément possible et prétendre qu'elle ne savait pas ce que c'était. Elle méritait la journée merdique qu'elle avait eu, même elle ne prétendait pas le contraire.

Ne voulant pas s'expliquer, du moins pas tout de suite, Anna se serra instinctivement contre Julien. Elle paraissait si frêle à côté de lui, malgré le fait qu'elle le dépassait de quelques centimètres. On aurait cru que l'officier allait s'endormir contre l'armure tant elle semblait déphasée. Elle réagit à peine, hocha légèrement la tête, aux paroles de Larkin. Il lisait dans ses pensées et paraissait pour une énième fois comme un sauveur.

« Merci... »

Dans un effort pour se sauveur la face, elle se redressa et le dépassa en quelques enjambée. Elle se tenait droite, le visage déterminé. Dernière dose d'énergie. Une fois rentrée, elle s'effondrait. Arrivant à la hauteur des autres soldats, elle les toisa.

« Tout vas bien. On rentre. »

Je clignait des yeux en voyant mes supérieurs. A première vue, il avait l'air intacte, génial... Et psychologiquement ?

« Tout vas bien. On rentre. »

Fit Vignet, en s'adressant au petit groupe.

"Non visiblement... tout ne vas pas bien...", fit-je d'un voix neutre.

Ses jambes tremblait légèrement et le teint de l'officier semblait plus pâle...
"M'étonnerais que vous mettez du fond de teint...", fit je eb pensant tout haut... "Passez a l'infirmerie quand on sera sortit vivant d'ici, madame."
Enfin, je me tournait vers le major.

"Vous aller bien monsieur ? On eu peur pour vous deux, content de vous revoir."

même la grincheuse, pensait-je.