Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Sa tête lui faisait mal. Son cerveau semblait gonfler, appuyant contre le crâne. Quelle heure était-il ? Elle se tourna péniblement vers l’écran digital qui affichait, en chiffre composé de bâton rouge 4 :08. Anna soupira. Combien de temps avait-elle dormi ? Trois heures à tout casser. Ce fichu cauchemar venait de lui niquer sa nuit. Ramenant la couette sur sa tête, l’officier tenta de se rendormir. Depuis les premiers bombardements de Paris, elle ne dormait plus très bien et depuis qu’une armée fantôme avait repris le flambeau, ce n’était que pire. Son lit était le lieu où les crises de panique se réveillaient, devenaient incontrôlable et la tenaient éveillée. Lorsque, finalement, le sommeil l’emportait, des affreux cauchemars lui faisaient ouvrir les yeux, toute tremblante et encore apeurés. L’officier gardait ça pour elle et elle seule, trop soucieuse de l’image qu’elle renvoyait à ses hommes.
Anna ramena ses genoux contre sa poitrine et ferma les yeux. Elle se concentra sur sa respiration, dernière chose qu’elle pouvait faire contre les angoisses naissantes. Mais elle savait qu’il lui serait impossible de se rendormir tout de suite. D’ores et déjà de mauvaise humeur, la militaire abandonna le cocon chaud qu’était sa couette pour se planter devant son armoire. Elle avait envie de sortir, d’aller courir un peu dans la ville, mais le soleil était encore loin de se lever et il ne serait vraiment pas prudent de céder à cette envie. À la place, elle enfila une brassière de sport et un jogging noir avant de claquer la porte de sa cabine pour rejoindre la cafétéria. Même les mauvaises journées devaient commencer par un café. Elle devait se sortir de cet état « entre-deux », ni tout à fait réveillé, mais loin de s’endormir. Personne d’autre n’était assez fou pour se lever à une heure pareille alors que la première sortie prévue était à 10h. Elle n’en faisait de toute manière pas partie. Les couloirs étaient vides, silencieux. Ses pieds, en chaussette, uniquement, ne créait aucun bruit malgré son pas rapide et vif. Elle ouvrit la cafétéria et s’y engouffra, le regard agressif. Se plantant comme un poteau devant la machine à café, elle pressa le bouton d’allumage. Pas de lumière, pas de bruit. Ses sourcils se froncèrent. Elle appuya avec force, mais là encore, ce fut vain.
Soudainement rempli de rage, l’officier donna un violent coup de pied contre le meuble de métal, qui recula d’une dizaine de centimètres en un grincement désagréable. Pas calmée pour autant, elle donna un coup-de-poing contre la paroi, assez fort pour se faire mal et pourtant, elle recommença. Deux, trois fois, avec toujours plus de force et accompagnée d’une douleur toujours plus vive. Tant pis pour le bruit, elle avait besoin de déverser cette colère et cette énergie négative qui la rongeaient. Quand elle jugea que cela fut assez, elle croisa les bras contre le mur et laissa sa tête tomber sur ses poignets. Ses dents claquaient, ses yeux semblaient retenir péniblement quelques larmes. Sa tête était toujours aussi douloureuse, mais sa main gauche occultait le reste. Anna s’en fichait. Elle voulait juste se sentir enfin apaisée. Mais malgré sa crise, les angoisses, le stress et la colère étaient toujours là.
Quatre heure, du matin, si beaucoup de personne avait du mal à dormir, ce n'était pas le cas du major qui dormait profondément dans sa chambre. C'était un petit réduit remplis de munitions et de ses quelques effets personnels. Les munitions donnaient une odeur de poudre et de cuivre à l'endroit, au fur et à mesure il s'y était fait. La pièce était respirable grâce au système de ventilation prévu, si bien que le militaire avait une chambre qu'on pourrait qualifier de confortable. Deux lit de camps avaient été posés sur un matelas livré par erreur à l'armée. Comme quoi la logistique d'avant l'apocalypse était vraiment une catastrophe. Mais bon comme cela lui permettait d'avoir un petit plus il n'allait pas s'en plaindre.
Pendant la nuit il fut réveillé par un bruit de pas suivit de cognement sourd. Malgré la sécurité du lieu ça ressemblait vraiment à une lutte. Se levant d'un bond, il enfila juste son pantalon, trop pressé pour passer autre chose. Pensant d'avantage à son pistolet que son T-shirt. Le major passa dans la cafeteria, l'arme en avant. La lampe sous l'arme balaya l'espace jusqu'à tomber sur une forme recroquevillée contre une armoire, la main abîmée et visiblement en proie à un gros problème. Reconnaissant le commandant, Larkin baissa son arme. Il ne l'avait jamais vu dans cet état et ne savait pas vraiment quoi faire.
-Anna ? Tu vas bien ?
La question était stupide mais il n'avait rien d'autre pour le moment, par réflexe il frotta sa joue là ou deux longue cicatrice avait été gravée par le bombardement. Au début il avait cru à une dispute, les bombardements rendaient tout le monde nerveux et l'ambiance au laboratoire était au mieux maussade. Tout le monde était fatigué et sur les nerfs.
Pendant un court moment il hésita à faire réveiller le médecin mais au final le spécialiste ne pouvait rien faire, il se posta donc près d'elle s'accroupissant pour la regarder dans les yeux. C'était étrange de voir le commandant d'habitude si froide se montrer si humaine, la dernière fois qu'il l'avait vu dans un état similaire c'était avec un autre soldat dont il ne se rappelait plus le nom, sûrement tué par une bombe où les infectés. Le major ne savait pas quoi faire hésitant sur la démarche à suivre.
-C'est pas prudent de t’abîmer comme tu le fait… Tu risque de te faire engueuler par le médecin quand il vas voir ta main… Bref… qu'est ce qui ne vas pas ?
Julien laissait les titres derrières pour cette nuit, il n'était de toute façon pas question de relation de militaire à militaire mais plutôt de relation entre un humain et un autre. Le grabuge n'avait fort heureusement pas réveillé les autres qui continuaient à dormir comme si de rien n'était
Anna Vignet
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Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Entendant des pas s’approcher, Anna sursauta et leva la tête comme une biche qui aurait repéré un chasseur. Apparemment, elle n’avait pas été la seule à avoir peur. Le major s’approchait, l’arme en main. Voyons le bon côté des choses : il avait le canon baissé et n’avait pas tiré à vue sur l’officier. Youhou. Quant à la jeune femme, elle lui lançait un regard effrayé. Comme si elle venait de voir un fantôme. L’espace d’un instant, elle avait eu le sentiment d’être seule dans le centre. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle aimait avec le fait de se balader à une heure aussi avancée. Voir le major ainsi débarqué, armé qui plus est, avec un effet retour à la réalité immédiat. Le tutoiement lui fit prendre conscience à quel point elle devait avoir l’air faible et pathétique. Sa peau, à peine cachée par la brassière de sport avait un teint blême, sa mâchoire bougeait toute seule comme si elle sortait d’une chambre froide, de ses doigts coulait un mince filet de sang. Anna rendait son regard à Larkin, suivant son mouvement lorsqu’il s’installa près d’elle. Elle avait l’air de ne pas comprendre ce qui se passait.
«C'est pas prudent de t’abîmer comme tu le fait… Tu risque de te faire engueuler par le médecin quand il vas voir ta main… Bref… qu'est ce qui ne vas pas ?»
Sa main. Comme pour voir de quoi elle parlait, elle regarda sa blessure avant de revenir vers lui et fronçant les sourcils. Elle ne la sentait presque plus ou du moins n’y faisait pas attention. Pourtant, les os semblaient amochés. Merci l’adrénaline et l’endorphine. Elle regarda ensuite autours d’elle, comme un malade se réveillant d’un long coma et ne reconnaissant plus sa chambre. La machine à café, déplacée, et la trace de sang sur le mur. Elle eut un léger pouffement, moqueur à l’égard d’elle-même. Putain, quel déchet.
«Y avais plus de café.»
Elle avait prononcé cette phrase avec une voix d'enfant fautive. Ses nerfs lâchèrent et elle rigola un peu plus. C’était la pire réponse qu’elle pouvait donner et ça avait un petit côté comique. Oui, Anna était une hystérique qui se brisait la main quand elle ne pouvait pas avoir son élixir d’énergie. Sans dec. Fatiguée de son propre comportement, l’officier remis ses cheveux en place de sa main encore en état. Simple tic ; histoire de retrouver une contenance. Sa tête faisait un léger mouvement comme pour dire non, contredisant l’explication qu’elle venait de donner.
«J’ai juste mal dormit. Qu’est-ce que vous faite debout à une heure pareille, et avec ça ?»
De son menton, Anna désigna l’arme. La réponse était évidente, mais l’idée même qu’elle avait cogné assez fort pour réveiller qui que ce soit lui était étrangère. Elle restait repliée sur elle-même, les bras croisés autours de ses genoux, laissant juste sa tête dressée. Elle lui lançait un regard dans lequel brillait une lueur de désespoir. Mais bien sûr, elle n’était pas consciente de cela.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mer 24 Fév - 0:32
Inspectant la cafétéria, Julien se mit à regarder la commandante avec un regard interloqué, un de ses sourcils se levant.
-Et tu défonce souvent le mobilier quand tu n'as plus de café ? Fait moi penser à t'en préparer avant les briefings alors…
Le ton se voulait à moitié humoristique, devant l'était du commandant, mieux valait jouer un peu sur son terrain. Ne serai-ce que pour l'aider un peu. Il y avait un petit côté comique à tout ça qui pour le moment parvenait à peine au major qui à quatre heure du matin avait rangé une partie de son second degré au placard. Néanmoins respirant un grand coup, il sourit simplement à Anna, le geste était rempli de sympathie, le militaire essayant de faire passer la scène pour banale. Devant la question cependant un petit rire lui échappa.
-Disons que les bruits dans le genre ont tendance à me lever ces derniers temps surtout en pleine nuit, paranoïa oblige.
Elle ne semblait pas vraiment réaliser ce qui venait de se passer, et devant le monceau de stress que le commandant avait eu c'était tout à fait normal, si bien qu'il passa l'éponge, le seul point qui l'embêtait était l'état physique du commandant. Remettant le meuble en place il fit se relever la jeune femme et désigna sa main.
-Bon, je peux pas te laisser comme ça suis-moi
D'un pas silencieux il la fit venir près de sa « chambre », poussant la porte blindée et révélant ce qui s'apparentait le plus à un chez lui. Il la fit s'asseoir sur le lit double et partit chercher de quoi la soigner dans la salle d'eau à côté. Les caisses médicales étaient devenus très rare, mais heureusement l'alcool à désinfecter lui était largement disponible. La couverture du lit était pliée dans un coin, signe que les nuits n'étaient pas si calme que ça. Contrairement à tous les lieux de vie du centre, cette pièce n'était absolument pas décorée, s'il n'y avait pas eu de lit, on aurait pu croire à un local de stockage. Une autre frappait lorsque que Julien ferma la lourde porte : le silence tomba, isolant les occupants des bruits extérieurs, les seuls sons audibles étaient la respiration des occupants et le très faible grésillement de l'éclairage. Sur la table de nuit à côté d'Anna se trouvait une petite boite en carton ouverte, des pilules étaient bien visibles, et au vu de la caisse qui était ouverte à côté le major en avait une bonne quantité, sur les boites on pouvait lisiblement lire : Modafinil... Au vu de l'isolation on pouvait demander comment le major avait entendu le raffut d'Anna, mais ça avait bel et bien été le cas.
Avant de revenir près de la jeune femme, il repassa son tee-shirt habituel et se passa un coup d'eau sur le visage pour se remettre les idées en place. Voilà qu'il avait ramené le commandant dans sa chambre… De retour dans la pièce, il rangea la boite sous son lit et sortit un bandage et une bouteille.
-Pas besoin de jouer à l'infirmière et de vous dire que ça risque de piquer un peu ?
Un petit sourire espiègle était apparut, qui se voulait avant tout rassurant, après tout c'était l'une des pièce les plus sécurisée du centre.
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Sam 27 Fév - 16:27
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
En apprenant que c’était elle et sa crise de folie qui avait réveillé le major, Anna se senti mal, honteuse.
«Oh… Excusez-moi.»
Vous remarquez quelque chose ? Excusez, EZ, parce que oui, peu importe la situation, elle n’allait pas se laisser faire et tutoyer le soldat. Elle devenait peut-être folle, mais pour Anna le protocole était le protocole. Le monde pouvait s’effondrer (oh wait, ça, c’était déjà le cas), elle continuerait à vouvoyer TOUT LE MONDE et PERSONNE ne pourra la faire changer. C’était rassurant, de voir que malgré tout un détail restait constant. La Anna Vignet qu’on connaît n’était pas prête à disparaître.
Elle attrapa tout de même la main qu’on lui tendait, se releva un peu chancelante. La fatigue allait la terrasser si ça continuait. La militaire allait crever de sommeil avant de passer par la case « endormie ». Elle réussit tout de même à marcher jusqu’au repère de Larkin, s’installant mal à l’aise sur le lit. C’était trop intime pour elle, mais elle n’était pas en position pour contester. Ses yeux parcoururent la pièce. Ce gars avait récupéré ce qu’on avait assigné à personne pour se faire une chambre perso. Alors que le reste des militaires était encadré, le major avait toujours été laissé en roue libre. Il avait acquis rapidement le respect et la confiance de tous et devoir s’occuper d’une personne de moins était plutôt plaisant. Une boîte de Modafinil attira son attention, mais elle ne posa pas de question. Elle aurait supplié Dieu pour trois heures de sommeil, lui était du genre à vouloir être le plus rentable possible. Différence de point de vue, de caractère et de parcours. Préférant observer le major, Anna fut plutôt soulagée en le voyant s’habiller. C’était déjà une barrière de plus entre eux. Elle regrettait d’avoir enfilé une simple brassière, se sentant souvent mieux lorsqu’elle était isolée du monde dans sa combinaison.
«Pas besoin de jouer à l'infirmière et de vous dire que ça risque de piquer un peu ? - Faites-le, je ne pleurerais pas. Promis.»
Son visage reprenait peu à peu des couleurs. Ses lèvres, oubliant qu’aucun masque ne venait les couvrir, avaient formé un léger sourire. En fait, quitte à tout prendre, elle aurait préféré le faire elle-même, mais c’était sa main maîtresse qui était explosée. Elle se contenta d’offrir ses blessures au major, serrant un peu les dents en sentant le liquide sur ses plaies. C’était froid, surtout. Revigorant. Ses sens se décrassaient grâce à ce simple contacte.
Maintenant, que devait-elle dire ? Offrir de s’éloigner, laissant le major se rendormir après qu’elle l’ait tiré de son sommeil réparateur ? Pourtant, Anna n’avait pas envie de se lever et partir. Cette pièce, ce silence était apaisant. Plus que n’importe quel autre endroit du centre, salle de sport peut être mise à part. Elle n’avait jamais passé cette porte, bien qu’elle soit passée plusieurs fois devant.
Songeuse, Anna passa ses doigts de la main droite dans sa frange, la peignant grossièrement. Elle devait trouver un truc à dire pour ne pas laisser une atmosphère pesante s’installer.
«À quelle heure êtes-vous de service, major ?»
Selon la réponse, elle envisagerait ou non de le laisser dormir, a contre cœur. Ses muscles lui semblaient mous, l’officier n’était plus si sûr de pouvoir aller s’entraîner ce matin. Et dormir… Espérer pouvoir fermer les yeux semblait relever du fantasme plus que du possible.
Ah…il était vrai que malgré tout Anna restait un peu coincée voir même psychorigide, c'était quelque chose qu'il fallait prendre enb compte à chaque fois. Et Larkin n'osait pas vraiment lui demander de le tutoyer. Au bout d'un ans passé dans le même centre de recherche il pensait que c'était une chose normale pour des gens aussi proche mais cela attendrait, peut être un autre jour.
-Pas de soucis commandant, ce sont des choses qui arrivent
Souriant à la plaisanterie d'Anna il prit la main du commandant dans la sienne, avant d'ajouter
-Ça tombe bien je me vois mal vous faire un câlin pour vous réconforter. Ce n'est pas contre vous hein…
Versant l'alcool sur le coton, il appuya ce dernier sur la plaie en sang, enlevant doucement le surplus avant de le laisser collé contre la plaie. Voyant le visage d'Anna palis un peu, il posa son autre main sur elle dans un geste inconscient d'empathie. Puis sortant le bandage il le noua autours de la main blessée. Pas question de prendre des risques avec le commandant tout le monde comptait sur elle donc les soins étaient obligatoires.
-Vous avez l'air fatigué commandant, je crois que ce n'est pas du café dont vous avez besoin, mais plus de somnifère.
Laissant, sa propre remarque de côté, il s'assit bruyamment sur le lit, appuyant sa tête contre le mur, il était légèrement fatigué, mais avait largement assez de force pour passer du temps avec Anna
-Demain ? Je n'assure pas la garde, je me suis chargé de toutes les veilles de nuit la semaine dernière je me suis donc accordé une certaine largesse avec le planning.
En soit le major préférait faire ses tours la nuit, car tout était plus calme et plus silencieux. Cela l'aidait à se concentrer. Et la nuit chaque son ressortait comme chaque mouvement l'idéal pour le tireur d'élite qu'il était. Le seul soucis était la flamme du canon lorsqu'il avait à tirer. Le major regarda la commandante qui paraissait vraiment exténuée.
-Vous voulez rester ici un peu de temps ? Je ne sais pas où se situe votre chambre mais on à l'avantage d'être plus au calme que n'importe où ailleurs. C'est sûrement moins confortable et plus froids que les chambres que vous connaissez mais j'ai récupéré quelques coussins et une grosse couverture dans les stocks en trop
Le major avait laisser ses hommes s'installer au mieux possible, laissant les duvets confortables à ceux qui selon lui en avait plus besoin. Mais au final il ne s'en tirait pas si mal. C'est donc avec une gentillesse désintéressé qu'il lui proposa de rester la. Et puis sans que Julien se l'avoue à lui même il finissait par bien aimer la commandante, les quelques discussions qu'il avait eu avec elle c'était révélée plaisante.
Anna Vignet
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Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Lorsque Julien évoqua le câlin, sur le ton de la plaisanterie, Anna se figea le temps d'une microseconde. Ce genre de contacte, elle ne l'envisageait même pas. Même pour une blague, l'idée même l'a mit mal à l'aise. Elle savait qu'ils se connaissaient depuis maintenant assez longtemps pour ce cette blague ne soit pas déplacée. C'était elle, l'officier psychorigide comme tout le monde la surnommait dans son dos en pensant qu'elle n'entendait pas. Ce n'était pas nouveau et elle avait assimilé l'idée sans le moindre mal. Mais là, c'était comme se le reprendre en plein visage.
Le changement de sujet rapide lui permit de penser à autre chose. Les somnifères hein. Ce n'était pas sa cam, mais elle n'avait pas le courage de débattre là-dessus non plus. Elle préféra adresser un petit sourire à son infirmier de fortune qui s'installait non loin d'elle. Pas assez loin, même, selon les critères de l'officier. Mais le fait qu'il ne soit pas de garde pour le jour d'après l'apaisait. C'était déjà ça de moins sur sa conscience. Larkin ne risquait pas de mourir après s'être endormis en poste par sa faute à elle. Youpi. Son regard, barré par les cicatrices la fixait. Elle faisait de même, timidement.
«Vous voulez rester ici un peu de temps ?»
C'était trop beau pour être vrai. Et pourtant, Anna bredouilla sans répondre franchement. Une invitation à rester dans sa chambre ? Son esprit froid et distant ne savait comment interpréter cela. Ses joues prirent une légère teinte rosée pendant que sa bouche peinait à former une phrase compréhensive. Finnalement, elle ferma les lèvres, compta jusqu'à trois dans sa tête le temps de se calmer et réussit à dire ce qu'elle voulait.
« Je crois que ça me ferait du bien. Si ça ne vous dérange pas. »
Bah hé, c'est pas parce qu'on lui propose de passer du temps en sa compagnie qu'Anna va se mettre à assimiler le TU. Sans réfléchir, elle se laissa tomber sur le lit, le visage tourné vers le plafond. Son dos lui faisait mal à force de se crisper et par manque de sommeil. Sa tête également. Et bien qu'elle regretta immédiatement son geste impoli et déplacé, le confort que cette position procurait l'interdit de se redresser. Ses cheveux noirs étaient étalés sur le lit, seule sa frange restait en place. Ses mains étaient posées sur son ventre nu. La température lui paraissait agréable jusqu'à là, mais maintenant que son adrénaline retombait, sa peau blanche frissonna légèrement. Anna tourna la tête vers le major. Il avait parlé d'une couverture non ? Elle n'osait pas lui demander, ne voulant pas abuser de sa gentillesse déjà débordante. Surtout aux yeux de l'officier qui avait du mal avec la notion d'altruisme. Mais le froid ne la dérangeait pas tant que ça. La preuve, ses paupières s’alourdissaient déjà. Elle n'avait plus la force de lutter...
Souriant, le major vit Anna s'allonger sur son lit avec un petit bond dans l'estomac
-Restez ici autant que vous voulez, ça ne me dérange pas vous savez.
Bien au contraire, le major en avait assez d'être toujours seul, non pas que les hommes du centre soient désagréable mais il ne partageait pas leurs proximité, un peu comme Anna en fait et ce malgré son caractère bien plus accommodant. A son tour il s'allongea, enlevant le poignard habituellement rangé sous l'autre partie de son oreillé. Il rougit tout seul alors qu'il se rendait compte de ce qu'il venait de faire. Proposer à la très renfermée Anna Vignet de rester ici pouvait être tendancieux. Et alors qu'il rougissait le major si dit alors que ce qui était fait était fait.
Posant la tête sur son oreillé à côté de l'officier, Julien passa un petit moment à l'écouter respirer avant de sentir un frisson provenant d'Anna. Devinant le soucis, il prit la couverture et se penchant au dessus d'elle là lui remonta jusqu'à la gorge avec un sourire chaleureux.
-Je vous avait dit qu'il faisait un peu froid ici, vous auriez du me demander.
Et alors qu'il finissait de parler, Larkin vit qu'elle c'était déjà endormie Puis laissant la commandante, il finit par s'endormir de nouveau, ses yeux se fermant tout seul. La nuit s'annonçait reposante, mais le major fut réveillé par quelque chose. La commandante bougeait, signe que son sommeil était troublé.
Ce ne fut d'abord que quelques mouvements et ce jusqu'à ce qu'elle se retrouve complètement sur lui, son corps collé au siens. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle cessa de bouger. Julien sentait sa respiration sur son visage mais n'osait pas vraiment bouger ce n'était pas désagréable et surtout il ne voulait pas déranger Anna qui semblait enfin arriver à dormir.
Il imaginait déjà sa tête au réveil, et sûrement les futurs reproches qui lui seraient fait.
Anna Vignet
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Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Anna ne s’était même pas senti s’endormir. Son esprit avec glissé vers le sommeil de la façon la plus douce possible depuis l’épidémie. Pour la première fois, ses rêves ne furent pas parasités, que ce soit par les bombardements, les morts, Matthew, ou autre. C’était un rêve qui s’effaçait instantanément mais qui laissait malgré tout un nuage de bonne humeur. Enfin, elle se reposait vraiment. La jeune femme ne senti même pas qu’on l’enveloppait dans une couverture, ni qu’on s’allongeait près d’elle. Il semblait que rien ne pouvait la réveiller. Pourtant, après deux heures de repos, la voilà qui reprenait ses esprits. Elle avait heurté quelque chose en se retournant et se trouvait en position inconfortable. Sentir la couette sur son épaule éveillait en elle un questionnement. Ses yeux s’ouvrirent difficilement.
La première chose qu’elle vu fut les yeux clos de Julien, si proche d’elle qu’elle avait l’impression de pouvoir le réveiller juste en le regardant. En fait, c’était les deux visages qui étaient bien plus rapprochés qu’il ne le fallait. En temps normal, l’officier se serait reculé, mi gênée mi dégouté par cette proximité accidentelle. Mais elle n’en fit rien, au contraire. Elle s’était rarement senti aussi bien et en sécurité. Elle ferma les yeux, sentant le major contre sa peau dénudée, provoquant un léger frisson au bas de son dos. Anna les rouvrit pour observer un peu son visage, les cicatrices creusant à même sa peau de léger sillon irrégulier. Elle leva la main pour les caresser mais arrêta son geste à deux centimètres du visage endormis. Si elle le réveillait il serait difficile de donner une explication convaincante. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle voulait le faire. Comme, elle venait d’en prendre conscience, elle avait envie de l’embrasser tendrement durant son sommeil. L’envie raccourcissait son souffle et, sans y réfléchir, elle vint se lover un peu plus contre lui. Leurs fronts se touchaient et, en bougeant son visage, elle pouvait sentir son nez caresser le sien. Une voix dans sa tête lui criait de reculer, d’arrêter ça et de retourner dans sa cabine. La jeune femme jouait avec le feu. Elle ne pourrait pas se rendormir dans cette position, maintenue éveillée par le désir d’aller jusqu’au bout. Et si lui se réveillait et la voyait l’observer comme ça, elle ignorait ce qu’il allait faire en comprenant ce qui se passait. Une douce panique la gagna, provoquant des battements plus fort dans sa poitrine. Elle pouvait même sentir son souffle à lui contre ses lèvres à elle. Elle se mordilla la lèvre inférieure, espérant calmer son envie.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mar 1 Mar - 0:27
Larkin dormit profondément, Anna confortablement installée sur lui, c'était étrange de se dire que c'était sûrement la première fois depuis deux ans qu'il dormait avec quelqu'un voir même qu'il était aussi proche d'un humain. Son sommeil fut donc profond, conscient, grandement aidé par la chaleur d'Anna. Pour une fois il ne rêva pas des horreurs habituelles, laissant les traditionnels cris des mourant et des infectés à leurs places. Le militaire ne vit pas une fois de plus les bombes des avions alliés lui tomber dessus. Pour une des rares fois, il ne regretta pas de ne pas avoir du modafinil pour ne pas revoir ces scènes car il ne vit rien : Anna semblait par sa simple présence écarter tous les cauchemars habituels. Et c'est pour la première fois depuis bien trop longtemps qu'il put dormir profondément.
Ce ne fut que quelques heures plus tard que très lentement il ouvrit les yeux. Là il croisa les yeux d'Anna qui le fixait avec une lueur étrange, et soudain le major se rendit compte de la position plutôt suggestive dans laquelle ils étaient tout les deux, pendants quelques battements de cœur il hésita ne sachant quoi faire. Si toute la morale et le code éthique qu'on lui avait enseigné lui interdisait de faire quelque chose de stupide, le désir qu'il avait pour cette jeune femme lui hurlait de faire l'inverse. Ses lèvres étaient si proche, le militaire sentait le souffle de la jeune femme sur son visage alors que ces derniers se touchaient presque.
Lentement, alors qu'il sentait le visage d'Anna si proche, il déposa un baiser sur ses lèvres, d'abords timidement, puis passant une main dans son dos il l'embrassa langoureusement, oubliant pendant un petit moment les bombardements, les infectés, l'horreur qu'ils avaient aperçu plus tôt et surtout l'état du monde dans lequel ils vivaient tout les deux. Sa main caressa ses cheveux qui semblaient vraiment doux, se remémorant que ses seuls contacts humains étaient les rapides poignée de main, échangées avec les scientifiques.
Maintenant c'était vrai : ils étaient aussi humains derrières les uniformes et les masques à gaz, et ils avaient aussi des envie qui pour l'instant semblaient s'accorder. Julien resta un long moment à serrer Anna dans ses bras, oubliant aussi les éventuelle retombée s'il y en avait. Cet instant était tout simplement trop agréable par rapport aux horreurs du quotidiens.
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mar 1 Mar - 16:02
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Voyant que le major se réveillait, le corps d’Anna se figea. Elle ignorait si elle devait s’expliquer ou juste apprécier l’instant. Lorsque Julien se décida à l’embrasser l’espace d’un court instant, elle resta interdite. Finalement, leurs lèvres se détachèrent et Anna le regarda, surpris. Son visage semblait dire qu’elle n’avait pas un instant imaginé faire le premier pas elle-même. Ce qui était faux. Anna crevait d’envie depuis une dizaine de minute sans avoir agît. Elle avala sa salive, près à l’ouvrir et gâcher ce moment, mais Larkin la prit dans ses bras et l’embrassa tendrement, plus longtemps. Cette fois, guidé par ses envies plus que par sa tête, elle répondit timidement dans un premier temps, avant de laisser ses muscles se détendre entièrement. Se laissant aller, elle leva sa main droite pour venir caresser la joue, puis la nuque du major. Sentir une peau autre que la sienne sous sa main créa en elle un sentiment bizarre, comme retrouver un vieux souvenir oublié. En même temps, Anna savourait le goût des lèvres qu’on lui offrait. La ventilation du centre avait tendance à assécher les muqueuses mais cela ne compromettait en rien le confort de l’étreinte. En fait, tant l’envie lui dévorait les tripes, rien ne pouvait le compromettre. Enfin, le baiser prit fin. Les visages de séparèrent, Anna recula avec regret mais en profitant pour observer avec un regard doux qu’elle avait rarement les traits du soldat. Ses traits bruts, un brin agressif d’un visage qui avait été sculpté par de mauvaises expériences plus souvent que par des bonnes.
La jeune femme ferma les yeux, revenant à sa première position en collant son front contre celui de son vis-à-vis. Il lui semblait que son corps avait gagné deux degrés au moins. Elle colla son oreille contre la poitrine de Larkin, regrettant que ce t-shirt forme une barrière avec son corps. Une de ses mains était posée sur la hanche, profitant du fait que ce-dit T-shirt était un peu relevé. Les bras la serrant formaient un cocon rassurant au sein duquel ses angoisses semblaient mineures. Elle aurait même pu s’y endormir à nouveau si le sang ne battait pas tant à ses tempes et si son souffle n’était pas si saccadé. A la place, elle se concentra sur les battements provenant de sa poitrine à lui, cherchant à ralentir le sien pour s’y coller.
Mais malgré ce moment de détente, sa conscience ne semblait pas satisfaite, lui criant de mettre fin à toute cette mascarade avant de franchir un point de non-retour. Anna s’humecta les lèvres rapidement et leva le menton pour regarder en direction des yeux de Larkin.
« Hm, je… »
Pincement de lèvres, phrase laissée en suspend. Non, elle avait bien trop envie de rester là, dans ses bras, pour se laisser glisser vers la froideur et le mépris.
« Rien, laisse. »
Se redressant sur ses coudes, à défaut de pouvoir utiliser ses mains, elle approcha son visage pour déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Notez tout de même qu’elle a utilisé le tutoiement.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mar 1 Mar - 20:17
Shobu avait eu du mal a dormir... Il sétait lever plus tôt que son habitude, alors il s'était assis a son bureaux et avançait dans divers Projets qu'il avait, détecteurs de mouvements, fusil a air comprimer... Tout y passait, il avait des idées plein la tête... Bloquant sur un projet, il se demandait si une personne qui était plus sur le terrain que lui pouvait l'éclairer... Il avait besoin de spécificité techniques de certaines armes, de leurs utilisation au combat, ect... Et puis, ça faisait la conversation avec mles autres membres... mmmmh... A qui il pourrait demander ? Larkin. Il ne le connaissait pas beaucoup et cela ferait une occasion de parler d'autre chose que des opérations... Il se leva et pris son bloc note et un crayon avant de se diriger vers la chambre de l'officier, il toqua a la porte, "Major ?"
Julien Larkin
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mar 1 Mar - 20:40
Assez étonnamment, Anna réagi bien, parvenant même à le tutoyer, bien sur son prénom était encore exclu mais avec de la chance cela viendrait. Un peu ahuri par tout cela sentit avec étonnement la jeune femme lui redéposer un baiser avant de se réinstaller confortablement sur lui.
Tout semblait si parfait, Anna semblait même avoir passé la cap du vouvoiement qui la caractérisait, alors qu'ils étaient tout les deux plus près à se rendormir, un bruit se fit entendre dans le couloir ce qui raidit le major. Des bruits de pas régulier, pas forcément discret d'ailleurs, ils s'approchaient lentement, et le major eu une subite peur sachant qu'il n'y avait pas d'autre porte dans le couloir que la sienne, inévitablement un petit bruit se fit entendre alors qu'on toquait à la porte blindée.
Ses yeux parcoururent le verrou qui n'était pas mit, Julien reconnu à peine la voix mais quand la porte commença à s'ouvrir il sentit la catastrophe venir : Shobu, la seule personne qu'Anna avait autant dans le nez…
Il n'eut même pas le temps de répondre alors que l'homme pénétrait dans la pièce, levant les yeux au ciel il sentait déjà la catastrophe arriver. Et la catastrophe, il l'as sentait déjà se raidir sur lui. Nerveusement il étouffa un fou rire qui aurait rendu tout cela déjà plus que ridicule. Alors que tout revenait, la furie qu'il connaissait habituellement commençait à refaire surface et cette fois ce n'était pas dirigé contre lui.
Ça allait barder, et Julien n'aurait pas aimé être à sa place
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mar 1 Mar - 22:35
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Le corps d’Anna commençait à reprendre un rythme normal ; sa respiration se calquait sur celle du major, tout comme les battements de son cœur. Doucement, elle glissait dans le sommeil à nouveau, de façon totalement sereine. Son corps avait bien mérité ce repos, après une année passée sur le qui-vive quitte à sacrifier sa santé. Même sa conscience semblait apprécier les effets secondaires car elle avait enfin fermé son énorme gueule. Julien avait raison ; cette chambre était extrêmement calme. Dans cet Etat de semi-conscience, l’officier n’avait pas fait attention aux bruits du couloir. Six heure passé, certains commençaient à se lever et à se préparer pour les expéditions. Ça ne l’empêcherait pas de dormir…. Sauf si quelqu’un pénètre dans la chambre. Et ce fut le cas. Le léger grincement la fit sursauté, elle tenta de se redresser d’un coup mais, manque de bol, elle eut le réflexe de s’appuyer sur sa main blessée ce qui lui arracha un petit cri aigue où surprise et douleur se mêlaient. Elle tomba lourdement sur le lit, juste à côté du major et pu voir qui était entré ainsi dans la chambre. Anna du se retenir pour ne pas jurer. Qu’est-ce qu’il foutait là lui ? Et l’autre militaire qui se retenait de chialer de rire. Elle lui envoya un petit coup sec de genoux dans le haut de la cuisse pour le faire taire. Avec précaution, elle se redressa pour s’asseoir sur le bord du lit et jeter un regard noir à Shobu.
« Tenez votre langue et passez-vous de commentaire si vous ne voulez pas savoir ce que recouvre « l’entrainement spécial de l’officier Vignet. » »
C’était une menace sérieuse. L’entrainement en question n’existait pas encore, mais elle allait vite trouver des moyens de torturer ce jeune soldat s’il commençait à raconter à tout le monde ce qu’il avait vu.
« Et fermez cette porte derrière vous, pour l’amour de Dieu. »
Son ton était agressif. Encore une fois, elle était sur le point de bondir pour le mordre. S’il continuait à laisser cette porte ouverte, tout ceux qui passerait dans le couloir pourrait voir l’officier en simple brassière de sport partager le lit de major effrayant. Peu importe sa réputation actuelle, ça ne pouvait être que mieux que la gradée qui couche avec ses hommes.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Mer 2 Mar - 19:00
Shobu se crispa en voyant Anna et referma la pote derrière lui, "Argh...", lâche t'il, Il se rapellait soudainement un rêve étrange qu'il avait fait où Anna le poursuivait en tank dans les rues de Paris..
« Tenez votre langue et passez-vous de commentaire si vous ne voulez pas savoir ce que recouvre l’entrainement spécial de l’officier Vignet. »
Rhaaa... Ce rêve était une prémonition... "Heeeeem... Si vous voulez... Je peut m'en aller ? Vous aviez l'air 'occuper'... Je risque pas de dire quoi qu ce soit a qui que ce soit si vous vous posez la question... Je tient a la vie." Fit il avec un petit rire nerveux... Et merde. Il était juste venus parler a Larkin et il tombait sur la personne qui avait le plus envie de lui coller une balle dans le crâne, presque autant que le gérant du service informatique. Nerveusement, il fit tomber son carnet qui s'ouvrit sur différent prototypes, paniquer, il se pencha pour le ramasser. "Haaaa ! Pardon !"
Julien Larkin
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Jeu 3 Mar - 19:41
Le major reçut le coup et étouffa un juron, cela avait au moins eu l'avantage de faire cesser sa crise de rire, d'un air plus sérieux il se releva et commença à se relever lentement. Larkin commença à remettre ses bottes, car il n'était visiblement plus l'heure des câlins. Il observa avec un sourcil arqué Anna menacer Shobu, non pas qu'il lui reprochait quoi que ce soit mais si cela lui évitait de le faire c'était mieux.
-Tenez votre langue et passez-vous de commentaire si vous ne voulez pas savoir ce que recouvre « l’entraînement spécial de l’officier Vignet
L'expression était lourde de sens et il était probable que l'homme n'en ressortirait pas vivant où à peine. Le commandant de la base était après tout réputée pour son sadisme, et nul doute qu'elle n'hésiterait pas à plus où moins le tuer à la tache. La porte finit par être fermée empêchant tout indésirable supplémentaire de venir en rajouter. Pour désamorcer la situation il se plaça entre Anna et Shobu, pas question que du sang vienne pourrir sa chambre.Et perdre un soldat était vraiment peu recommandé en ce moment.
-Heeeeem... Si vous voulez... Je peut m'en aller ? Vous aviez l'air 'occupés'... Je ne risque pas de dire quoi que ce soit a qui que ce soit. Si vous vous posez la question... Je tient a la vie.
L'expression occupés était vraiment de trop et à défaut que ce soit Anna qui lui saute à la gorge, Julien opta pour une approche plus diplomatique.
-Oui c'est très exactement ce que vous allez faire, en fait je suis persuadé que vous n'êtes pas venu ici, la cafeteria n'est pas loin, en fait vous devriez y être à cette heure là, ça commence tôt un soldat. Bon et puis vous savez ce serait dommage d'être muté en observation à l'autre bout de Paris pour une rumeur stupide non ?
Le major vit le carnet tomber par terre, contenant tout les dessins de Shobu, ça devait être sa première raison d'être venu ici, il n'y avait de toute façon pas trente six raisons. Soupirant devant la situation, il lui dit sur un ton un peu plus apaisant.
-Je passerai plus tard dans la journée pour voir ça avec vous, d'ici là tachez d'oublier tout ça, et n'oublier pas que les rumeurs vont vite dans un centre fermé, ce n'est pas prudent de se mettre vos supérieurs à dos.
La menace était un peu plus insidieuse, et bien mieux dissimulée, la réputation du major n'était pas menacée mais mieux valait préserver celle d'Anna et surtout le moral, s'il y avait fuite le ménage serait long à faire donc mieux valait jouer sur la confiance.
-Allez la cafeteria est plus loin, c'est bête de rentrer dans la mauvaise pièce par manque de sommeil
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Sam 5 Mar - 0:03
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Le major Larkin savait bien mieux garder son sang-froid que l’officier et ce même au réveil. Si ça ne tenait qu’à elle, elle l’aurait insulté jusqu’à ce qu’il sorte de cette chambre en pleurant, s’enferme dans une douche en position fœtales et pleure sous le jet d’eau glacé. Elle serrait la mâchoire pour être sûr que sa haine ne sortira pas de sa bouche. Fort heureusement, Julien lui cachait le soldat, qui avait ainsi disparu de son champ de vision. Si elle avait un chat, c’est à ce moment-là qu’elle aurait rentré les griffes et qu’elle aurait arrêté de faire des grognements sourds. Disons que c’était la première étape pour l’adoucir.
« Vous aviez l’air occupés »
Mon dieu, voila qu’elle rougissait. Heureusement que la pièce était trop sombre pour qu’on la voit. Occupés ? Ce gars se faisait des idées, ils dormaient, rien de plus. Enfin, si, ils s’étaient embrassés, mais rien d’occupant comme on pouvait l’entendre. Merde, ce crétin risquait de tout déformer et d’aller semer ça aux quatre vents. Pour être sûre de faire comprendre le sérieux de ses menaces, Anna se leva du lit pour se placer en retrait, mais fixant Shobu avec un air de prédateur. Larkin faisait le blabla, elle le regard noir. Si ce gamin osait l’ouvrir malgré tout, c’est qu’il était véritablement suicidaire ou profondément crétin. Faut dire que le major arrivait à broder pour faire comprendre au soldat ce qu’Anna avait envie de crier : Dégage.
Le carnet tomba et la militaire fronça les sourcils. Ce n’était pas son domaine de prédilection mais le tout avait été fait avec minutie et détails. C’était surement la raison pour lequel il était rentré dans la pièce. Elle observa le tout à la page ouverte sans rien dire. Il était maladroit, pour un soldat, indiscipliné et parfois un peu boulet. Du moins, dans l’opinion de la femme. Elle était toujours immobile, quelques pas derrière le major, légèrement en décalé pour voir la scène.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Sam 5 Mar - 21:45
Shobu était légèrement rouge, "Ouf... ce carnet ne s'était pas ouvert sur une page compromettante..., Et oui... Ce carnet, c'était un peu le fourre-tout mental du jeune soldat, il notait un peu tout ce qui lui passait dans la tête et on ne trouvait pas que des dessins et ouvrir a une page random et le parcourir revenait un peu a explorer son intimité... Il ramassa rapidement son carnet et quand il releva la tête, il vit le regard glaçant d'Anna posé sur lui et un frisson lui parcourut l'échine... Il toussota, "Bon... Je vous dit au plaisir... Ne vous inquiétez pas, c'est pas mon genre de balancer des rumeurs." Dit il avec un sourire franc vers Anna, il rouvrit la porte et disparut rapidement derrière
Julien Larkin
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Sam 5 Mar - 23:45
-Bon... Je vous dit au plaisir... Ne vous inquiétez pas, c'est pas mon genre de balancer des rumeurs.
*Non ça mon grand vaux mieux pas, non seulement car Anna ne te lâcherai pas mais aussi parce que moi non plus *
L'homme s'éclipsa, refermant la porte blindée derrière lui, isolant de nouveau la pièce de tout bruit extérieur. Larkin s'avança jusqu'au lit où il s'assit en poussant un long soupir. La catastrophe avait été évitée même si cela traumatiserait sûrement Shobu, mais au moins personne n'en subirait les conséquences et il oublierait bien vite tout ça. Jouant avec ses articulation, pour tenter de mieux se réveiller, il entendit un énorme craquement dans son épaule qui résonna dans la pièce. Probablement parce qu'Anna avait été appuyée dessus . Fort heureusement ça n'était rien, et se tournant vers Anna se rappelant du cris de douleur.
-Ça va toujours votre main ?
Oui il était repasser au vouvoiement, ne sachant trop ce qu'il allait lui arriver, après tout Anna c'était montrée dans ses disposition habituelle, il priait donc de ne pas être le prochain sur la liste. Et, pour s'occuper les mains commença à refaire soigneusement son lit, chose qu'il n'avait pas faite depuis assez longtemps. Sa tête fourmillait de crainte à tel point qu'il finissait par avoir des maux de tête qu'il fit passer d'un comprimé qu'il alla chercher dans un tiroir. Pas question de passer pour un gland devant l'officier en chef. Pour détendre l'atmosphère il laissa échapper.
-Bon s'il n'est pas en position fœtale dans la douche dans l'heure qui suit, on pourra dire qu'il à un courage exceptionnel… ou qu'il est vraiment inconscient.
Et en plus de cela il allait falloir aller le voir pour discuter de ses projets, c'était souvent très intéressant mais au vu de la scène nul doute que Shobu serait légèrement refroidi. Enfin tel était la vie dans le centre il fallait s'y faire
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Jeu 28 Juil - 16:33
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Le jeune militaire bredouilla et déguerpit. Il n'allait pas parlé, Anna le sentait sincère sur ce point, pourtant l'officier ne semblait pas apaiser. Au contraire, elle croisa les bras sous sa poitrine et resta entièrement crispée. Ses yeux fixaient encore la porte, comme si elle pouvait s'ouvrir à tout moment. Larkin retournait s'installer, mais l'humeur câline et sentimentale d'Anna avait été réduite à néant par cette intervention. Gardant la même posture, elle fit un quart de tour pour lui faire face.
«Ca va toujours votre main ? »
Le sniper semblait refroidit lui aussi, puisque le vouvoiement était de retour dans leur dialogue. Anna baissa les yeux. Le bandage s'était légèrement défait, laissant voir une plaie rouge mais sèche. En guise de réponse, elle ne fit qu'hausser les épaules. Sa voix aurait été encore pleine de colère et elle cherchait à épargner son vis à vis. L'officier ne ressentait pas le besoin de passer ses nerfs sur le premier venu malgré la frustration qui la rongeait. Sa raison niait totalement le plaisir que le contacte de Julien avait provoqué. Rien de tout ça n'aurait dû arriver, jamais.
«Bon s'il n'est pas en position fœtale dans la douche dans l'heure qui suit, on pourra dire qu'il a un courage exceptionnel… ou qu'il est vraiment inconscient. »
En temps normale, cette réflexion lui aurait arraché un sourire. Mais l'officier ne broncha pas, suivant Larkin des yeux alors qu'il refaisait consciencieusement son lit. C'était tout ce qu'elle espérait, que ce crétin pleurait bruyamment dans les douches, devenant la risée de tous les hommes du centre. Si elle lui en voulait temps, c'était qu'à cause de lui elle ne pourrait jamais prétendre que cette nuit n'avait jamais eu lieu. Dès que la jeune femme croisera le gamin, le souvenir reviendrait inlassablement.
«Je devrais y aller maintenant. »
Sans attendre, Anna fit trois pas vers la porte et posa sa main sur la poignée glacée. Son geste s'arrêta brusquement et le visage de l'officier fut frappé d'une certaine horreur. Malgré l'épaisseur de la porte, les vas et viens des militaires dans le couloir étaient audibles, faisant légèrement vibrer les parois à chaque pas. L'officier s'imaginait prise au piège. Si elle était la meilleure pour se sortir des pires situations dans sa vie professionnelle, c'était une véritable quiche en matière de drama personnel. Alors que sa main gauche pendait dans le vide, le bandage glissa encore un peu, découvrant totalement la plaie. L'officier Vignet se retourna vers le militaire.
«Non, tout bien réfléchis je vais rester ici jusqu'à dix heure, si vous le permettez. »
Et si tu le permet pas, j'achève ma main en te défonçant le crâne. Les sentiments extrêmes grandissant en elle la rendait confuse. Elle en voulait à tout le monde pour ne pas s'avouer qu'elle s'en voulait à elle avant tout. La militaire se détestait d'avoir apprécier le baiser et de songer à recommencer, se détestait d'y avoir ne serait-ce que penser dans un premier temps, et se détestait d'avoir été stupide pour se faire surprendre dans le lit d'un de ses hommes. La voila qui revenait à la case départ, à l'état dont elle était lorsque Julien Larkin l'avait trouvé à la cafétéria quelques heures plus tôt.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Ven 29 Juil - 0:49
Anna était redevenue comme à son habitude froide et distante, il aurait eu du mal à lui le reprocher, le stress agissait différemment sur les gens, lui restait juste de marbre et laissait les choses couler. Alors qu'elle s’apprêtait à repartir, elle entendit le bruit des activités quotidiennes du dehors et sembla se raviser. Mieux valait en effet éviter de la voir sortir de la seule chambre ou elle n'avait théoriquement rien à y faire. Haussant les épaules il se contenta de répondre
-Faites comme vous voulez commandant vous êtes ici chez vous. Votre compagnie est loin d'être désagréable
S'approchant à son tour de la porte il tourna d'un geste la roue de verrouillage qui fit claquer les deux verrou isolant la chambre du reste de la base. Puis son visage impassible se fissura subitement en apercevant la blessure à la main d'Anna. Sans trop se préoccuper de la situation il lui prit la main et la fit s'asseoir sur le lit.
-Comme il nous reste encore quelques heures, je ne vais pas vous laisser vous vider de votre sang, attendez je vais vous refixer ça.
Le encore une fois était sous entendu, mais cela ne dérangeai pas le major qui se saisi d'un bandage propre et du même désinfectant que précédemment. Le bandage fut de nouveau mit en place et serré. Même s'il y avait eu le petit incident, il ne comptait pas vraiment laisser Anna retourner au travail abîmée par cette nuit. Le militaire était indécis sur la façon dont il devait agir, c'était hors de son expertise habituelle, et étrangement cette histoire l'avait sortit de la placidité de ces dernière années. Dans un grand soupir il se rassit sur son lit les yeux dans le vide.
-Hmmm je crois que la vie en troglodyte finit par me peser pas vous commandant ? Je crois que le pire c'est les cris des zombies… vous savez ce hurlement qui résonne dans les rues à longueur de journée.
Lentement le soldat bascula dans le lit, sentant un affreux mal de tête poindre. Tout les événements passés lui revenait, comme si cet instant avait libéré quelque chose en lui.
-Ces cris…. Ça reviens sans cesse, ça me vrille les nerfs à force… Même ici je les entends parfois.
Cette fois il enfonça sa tête sous l'oreiller alors que le mal de tête empirait. Il essayait désespérément de faire taire ces cris en vain. Ses poings se serrèrent au dessus de l'oreiller et ses phalanges blanchirent Il fallait les faire taire… Ce genre de crise n'arrivait en général jamais quand il y avait du monde autour de lui. Anna semblait avoir réveillée ce problème contre lequel il luttait depuis le début de l'épidémie
-Faite pas attention ….. c'est rien……
La pression dans son crane était énorme et ne voulais pas refluer, sa main tenta veinement d'attraper les cachet posée près de sa table mais il ne parvint qu'à les renverser pitoyablement sur le sol de la pièce.
Anna Vignet
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Ven 29 Juil - 1:47
Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Larkin verouillant le loquet permis à la colère d'Anna de descendre d'une moitié de cran. Son état d'alerte disparu mais pas son agacement, sa honte ni même sa frustration. L'officier s'était mise dans la merde et devait s'en sortir seule à présent, risquant à tout moment de s’embourber encore plus. Elle obéit comme un robot au militaire, s'asseyant le plus proche du bord de lit que possible et évitant son regard. Ça avait un côté ridicule mais au moins ça fonctionnait.
«Comme il nous reste encore quelques heures, je ne vais pas vous laisser vous vider de votre sang, attendez je vais vous refixer ça. »
Anna ne broncha pas, se forçant à rester stoïque et refoulant ses véritables envies. L'auto-discipline relevait plus de la torture lorsqu'elle se l'infligeait de la sorte. Son regard droit devant elle ne fixait rien de particulier si ce n'était un mur monochrome. Ses muscles étaient tendus, prêt à se relever si le contacte reprenait une tournure trop intime. Heureusement, rien de tel ne se produit, permettant à la jeune femme de se détendre et laisser ses muscles fatigués par ses nuits beaucoup trop courtes s'économiser un peu.
«Hmmm je crois que la vie en troglodyte finit par me peser pas vous commandant ? Je crois que le pire c'est les cris des zombies… vous savez ce hurlement qui résonne dans les rues à longueur de journée. »
Anna savait pertinament de quoi il voulait parler. Dans son cas à elle, c'était des cris biens humains, le cri qui jahissaient des rangs de sa propre armée quand elle avait décidée (pas seule, mais tout de même) le bombardement des civils parisiens dans le but de forcer l'évacuation. Les images revinrent par flash dans sa mémoire la faisant osciller. Alors qu'il avait été si bon pour les chasser, Larkin venait d'ouvrir la porte à tous ses démons. Elle déglutit, toujours perdu dans un souvenir avant qu'un mouvement ne la tire de son cauchemar éveillé.
«Faite pas attention ….. c'est rien…… »
Anna se pencha vers lui, posant une main inquiète entre ses omoplates. Son regard parti de l'épaule, suivit le bras et s'arrêta sur la table de chevet, où le flacon de médicament gisait, vidé de sa contenance. Sans énergie, tel un infecté, la jeune femme se leva du lit et se mit à genoux afin de ramasser des cachets qu'elle plaça dans la main.
«Tenez. »
Elle reprit sa place assise avec la même énergie, son regard retrouvant le mur en face d'elle l'espace d'un instant avant de décider de revenir sur Larkin avec une inquiétude visible. Elle pouvait prétendre être un robot autant qu'elle le voulait, c'était faux, totalement faux. L'officier se pencha pour essayer de retirer délicatement l'oreiller et s'allongea près de lui, lui offrant un sourire forcé qu'elle voulait réconfortant (ces choses là n'était pas son fort).
«Ca va aller. Ils sont morts, les morts ne peuvent pas nous atteindre.»
Non, ils n'étaient pas morts, c'était justement ça le plus gros soucis mondial. Mais en disant cela, Anna pensait avant tout à son propre cas. Les voix qui la hantait le plus était celle qu'elle ne pouvait désormais plus entendre. Allongé sur les couverture, le corps tourné vers le plafond, elle médita un instant sur sa propre phrase, se demandant à quel point il fallait être stupide et désespérée pour sortir une telle réplique.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Sam 30 Juil - 18:01
Larkin sentit quelque chose de chaud dans son dos, ce contact l'aida bizarrement à repousser la douleur, avant qu'il ne sente les médicaments dans sa main
-Tenez.
Sans regarder il saisit la poignée de pilule qu'il avala avant de faire passer le tout avec sa gourde. En buvant il renversa un peu d'eau tant la douleur était intense.
-Merci...commandant….
Se forçant à respirer lentement il tenta de s'asseoir contre le mur. Les médicaments commençaient à faire effet, le mal de tête finissait lentement par disparaître pour laisser le vide habituel du major. Il eu un bon moment les yeux vitreux et eu l'air d'un automate avant de reprendre ses esprit. C'est avec difficultés qu'il articula ses premiers mots, comme si sa langue refusait de bouger.
-Le problème ce ne sont pas les morts que l'on doit tuer une fois, mais ceux qui n'ont été tué qu'une fois… Ceux que j'ai du achever quand tout à commencer….
C'était un douloureux souvenir de se rappeler de ce bombardement et des civils à moitié brûlés qu'il avait achevé pour ne pas qu'un marcheur le fasse… Mais c'était du passé et elle avait raison, ces morts là n'étaient pas revenus à la vie. C'était sans doute mieux ainsi. Sortant de sa transe, il se tourna vers son commandant, les yeux encore rouge
-Désolé commandant, ça m'arrive de temps en temps, les médecins m'ont dit d'aller voir un psy mais ce ne sont pas les psy qui courent les rues en ce moment… Donc je fais avec….
Ça et il n'avait pas vraiment envie de parler à qui que ce soit de ce qu'il avait fait après avoir été pris sous le bombardement
Anna Vignet
Fonda(préda)teur
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Insomnie « L'insomnie. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante »
Larkin semblait s’apaiser, sous le regard bienveillance mais cependant désœuvré de l’officier. Si elle était familière avec ce type de crise, elle était en revanche incapable de rassurer une tierce personne. A la place, elle se contenta de le suivre du regard alors qu’il se redressait, à côté d’elle. Il semblait tellement absent qu’Anna aurait voulu agiter la main devant ses yeux pour le faire réagir. Au lieu de ça, elle resta immobile, toujours allongé sur le dos, s’assurant qu’il restait conscient ou ne se mette pas à pleurer. Il n’aurait manqué plus que ça. Que le freak fonde en sanglot. Finalement, il revint une bonne fois à lui et se remit à parler naturellement.
En guise de réponse, la jeune femme fit oui de la tête, croisa les bras derrière son crâne et retourna à sa contemplation du plafond. Anna ne comprenait pas le sens exact de ses paroles mais n’avait pas le cœur à le questionner. Encore une poignée d’heure à passer dans cette cabine, comme un animal en cage. Le sommeil l’avait quitté pour la journée. Si la conversation ne prenait pas un tournant plus léger, les secondes seraient longues. Un silence pesant s’installait déjà. Le bruit lointain des pas dans le couloir venait ponctuer le temps qui passait. La militaire réfléchit à comment s’occuper. Mit à part l’entraînement et les crises de panique, ses temps libres semblaient bien moroses.
« Les bars me manquent »
Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’elle ait eu besoin de se forcer. La pensée s’était échappé de sa bouche aussi vite qu’elle s’était pointé dans son crâne. Mais en y réfléchissant, c’était vrai. A une heure pareille, la salle aurait été vide hormis quelques ivrognes venues s’y réfugier après une nuit à vagabonder dehors. La jeune femme se serait installée au comptoir pour commander une tequila telle un cliché de série américaine. C’était tout ce qu’elle savait faire lors de ses jours de repos. Boire, s’entraîner et faire du zêle. Elle n’avait jamais vécu que pour ce job après tout et, le comble, c’était que c’était tout ce qui lui restait pour à présent. Sa vie n’était plus que l’armée et le complexe de recherche, ainsi que des vieux souvenirs et ses démons impitoyables.
Elle fit rouler sa tête sur le côté, fixant l’homme en attente d’une réponse. C’était une conversation que la plupart des soldats avaient lors de leur repas. Ses soldats aimaient ressasser le passé, espérant retrouver une vie semblable dans le futur et s’accrochant à leurs vieux souvenirs. Anna, en revanche, n’en parlait jamais. Peut-être même était-ce la première fois depuis l’évacuation de la ville. Ca occuperait la prochaine de dizaine de minute. Après, il faudra improviser de nouveau et parler pour ne pas repenser à cette nuit qui touchait – dieu merci – à sa fin.
Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN Jeu 4 Aoû - 15:24
Le major tourna la tête, l'air surpris par l’aveu d'Anna. D'une part car l'entendre parlé d'elle était rarissime et d'autre part car il imaginait mal le commandant dans un bar, rigolant et souriant avec d'autre gens.
-L'époque ou je n'avais pas à parler me manque, maintenant je suis obligé de rassurer les hommes, leur dire que tout vas bien…. Vous fréquentiez souvent les bars ?
La situation tenait presque du ridicule à imaginer tout cela mais il préféra s'abstenir de tout commentaire . Lui même n'était pas un grand fêtard préférant passer ses jours sur le terrain plutôt que de prendre des permissions. Il y avait bien sur eu ces moment obligatoire de sociabilité mais tant qu'il avait pu les éviter il l'avait fait ici c'était un tout autre problème
Distraitement il jouait avec une balle qui traînait sur sa table la faisant sauter dans ses mains. Il y avait des dizaines d'autre munition un peu partout dans la pièce éparpillée ça et là sûrement au gré d'un cauchemars récent
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Sujet: Re: Insomnie - LARKIIIIIIN
Insomnie - LARKIIIIIIN
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