Sujet: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Jeu 17 Sep - 17:49
ft. Hell <3
« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
L’expédition avait été bien plus longue que prévue. Non pas qu’il y avait eu le moindre incident, non, au contraire ; la chance les avait même plutôt gâtés. Le but n’était que de trouver quelques vêtements dans un vieil entrepôt, mais voilà que les huit hyènes revenaient avec divers caddies remplit de choses bien plus intéressantes : en plus du butin prévu, confiseries, pâte à tartiner et confiture s’amassaient. Ils étaient partis en milieu d’après-midi, lorsque les avions s’étaient enfin éloignés de la ville. Armé et équipé, Cratos, son bras droit et six autres garçons avaient traversé le quartier, rejoignant l’endroit repéré quelques jours plus tôt lors d’une exploration. Les vêtements, ce n’était jamais la priorité – surtout pour le chef et son absence de pudeur légendaire – mais lorsque les temps étaient calmes, ils se permettaient d’en récupérer. La température n’était plus celle du mois d’août. Jeans, pull, vestes ou débardeurs, les membres de l’expédition avaient consciencieusement rempli des vieux caddies rouillés afin de rapporter le maximum d’affaire. Le pillage n’avait pas duré plus de deux heures, en ressortant du bâtiment la luminosité baissaient à peine. Sur le chemin du retour, l’une des hyènes avait déclaré connaître un magasin sympathique, une rue plus loin et Cratos n’avait pas posé de veto à ce qu’ils passent y jeter un coup d’œil. Finalement, c’était plus cinq rues plus loin qu’une, mais le trésor découvert valait le détour : dragibus, fraise tagada et autres bonbons dont raffolaient les enfants d’antan semblaient les attendre, encore enfermé dans leur sachet plastique. Ni une ni deux, tout le monde s’était précipité pour en rapporter un maximum, certains de pouvoir les troquer contre des paquets de cigarette ou de se faire plaisir les soirs de déprime.
Cratos s’était concentré sur les sucettes et les chewing-gums, avant que son regard ne soit attiré par quelque chose d’autre : un magasin d’alcool à deux pas. Je vous passe les détails, vous vous doutez que le jeune homme à remplis son caddie à ras-bord, sacrifiant quelques T-shirt (de toute façon, il n’en porte jamais) contre de la Vodka et du Baileys.
Finalement, la nuit était bel et bien tombée lorsqu’ils repassèrent les portes de leur camp. Ils avaient fait un tas des vêtements afin que ceux qui n’avaient rien d’autre à faire les trient le lendemain, garder précieusement leur bonbon et la plupart était allé se coucher. Le chef, lui, préféra monter sur ce qui restait du toit de l’usine, une bouteille dans une main, trois sacs de bonbon de l’autre. Contempler la ville à moitié morte à moitié endormi, c’était l’un de ses passe-temps favoris. S’installant confortablement, il ouvrit la bouteille et la porta à ses lèvres. Le goût sucré du Baileys gagnait sa gorge, lui arrachant un sourire. Qui avait dit que l’apocalypse, ça craignait ?
Johanna "Yo" Burel
Messages : 41 Date d'inscription : 06/09/2015 Age : 33
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Mar 22 Sep - 14:07
Une journée fructueuse pour le camp mais ennuyeuse aux yeux de la jeune femme. Elle qui avait participé à l’expédition en pensant tomber sur un infecté ou deux, ou même un humain perdu... Elle s’était vite rendue compte que le calme plat les avait entouré dès qu’ils avaient quitté leur repaire. C’était tellement déprimant ! Entre ces foutus avions qui survolaient la ville, on ne savait pas pourquoi, les obligeant à faire profil bas et ce manque d’adrénaline... Elle regrettait presque les premiers jours de chaos. Là, ça avait été le pied ! Soupirant, Johanna déposa son propre butin avec les autres, gardant cependant pour elle un paquet de bonbon à la menthe et une bouteille d’absinthe qu’elle avait trouvé à moitié poussiéreuse dans le dernier magasin qu’ils avaient été fouiller. Elle avait bien fait d’aller voir dans la réserve et de foutre son nez dans la poussière, puisque cet alcool était normalement interdit de vente en France. Et par les temps qui couraient, c’était plus la peine d’espérer pouvoir en commander sur le net ! Elle vit du coin de l’œil son chef partir dans une direction qui semblait presque familière. La hyène soupira faiblement avant de se décider à le suivre. S’il voulait être seul ? Et bien il était capable de le lui dire clairement. Dans le cas contraire, ça ne pouvait pas faire de mal.
La jeune femme monta à son tour vers le toit de l’usine, grognant faiblement en voyant une fissure sur le mur porteur un peu plus grosse qu’il ne lui semblait dans son souvenir. Alors soit elle avait une mauvaise mémoire, soit le mur -comme tout ici- commençait à sérieusement faire la gueule. Enfin, ce bâtiment avait tenu pendant des années, il continuerait bien encore un peu. Le temps pour eux de le squatter. Quoi qu’il en soit, c’était pas encore aujourd’hui qu’il fallait s’en inquiéter.
Yo finit par arriver sur le toit de l’usine, sentant la brise du soir commencer à se pointer et aperçu très rapidement Cratos. A sa place habituelle. Depuis la fin du monde quelque personne avait prit leur aise, se sentant davantage comme chez eux dans cet atmosphère que dans celui précédent et le jeune homme en faisait largement parti. Comme elle.
Doucement, elle s’approcha alors qu’il avait le regard porté sur un point qu’elle ne se donna pas la peine d’identifier. Elle prit soin de ne pas faire de bruit pour arriver près de lui et s’adosser contre un morceau de mur à moitié craquelé.
« T’abuses. T’aurai pu m’attendre pour commencer à picoler. » Lança-t-elle alors en lui montrant sa propre bouteille dans sa main.
Elle ouvrit sa bouteille et après avoir reniflé son contenu, un peu comme pour s’assurer de son authenticité, elle prit une gorgée de ce liquide vert presque de la même couleur que ses yeux. Pour ce que la comparaison allait servir.
« Bon. Dis-moi que tu as vu un peu de mouvement en bas, histoire que j’aille y faire un tour discrètement demain. Je commence à moisir dans ce calme. » Lâcha-t-elle en se laissant glisser contre le muret pour s’asseoir à même le sol.
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Sam 26 Sep - 18:47
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« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
La nuit était vraiment jolie depuis la chute de la civilisation. Les yeux vers l'horizon, il contemplait Paris éclairé par la lune, sa lumière se diffusant dans le nuage de poussière. C'était pittoresque. Même Cratos qui n'était pas un grand artiste s'en rendait compte. C'était calme, mort mais apaisé. Il leva le bras, apportant une nouvelle fois le goulot à ses lèvres. Étonnamment, il buvait bien plus depuis la fin du monde. Mais il fumait moins. L'air était déjà assez irrespirable comme ça, il n'en avait pas besoin d'en rajouter.
Le chef entendit quelqu'un s'installer près de lui, discrètement, mais ne prit pas la peine de tourner la tête. Les visages des hyènes, il les voyait à longueur de journée, ce paysage non.
Bon. Dis-moi que tu as vu un peu de mouvement en bas, histoire que j’aille y faire un tour discrètement demain. Je commence à moisir dans ce calme.
Il esquissa un sourire et bu une nouvelle gorgée. Evidemment que Cratos avait reconnu la voix, celle-ci lui était particulièrement familière ! Il tourna son visage vers elle, s'assurant qu'elle avait prit son propre stock et n'aurait pas besoin de lui en voler chez lui. Bien... C'était pour ça qu'il appréciait Yo. Elle savait se démerder seule et n'attendait pas grand chose des autres.
Bon. Dis-moi que tu as vu un peu de mouvement en bas, histoire que j’aille y faire un tour discrètement demain. Je commence à moisir dans ce calme.
Il tordit ses lèvres en une grimace. Lui aussi avait les muscles qui rouillait et une légère sensation d’empattement.
Avec ce vieux nuage là, pas moyen d'apercevoir quoi que ce soit...
Ses yeux brun fixaient à nouveau l'horizon. La poussière empêchait de voir quoi que se soit dans les rues. En plein jour, on pouvait apercevoir une ombre, mais la lumière de cette lune pas tout à fait pleine ne suffisait pas. S'installant un peu plus confortablement, étendant ses jambes et en s'appuyant sur un de ses coudes, Cratos bascula la tête à l'envers pour regarder la hyène aux cheveux vert.
T'as presque l'air déçue que tout se soit bien passé cet aprem'.
Il l'était aussi d'ailleurs. Il ne cherchait qu'à faire parler la jeune femme. Il savait bien que tout le monde était en manque d'exercice, mais avec ces fichus avions qui survolaient la ville, les infectés avaient tendance à bouger pour suivre le bruit et s'éloigner du centre-ville et les quelques survivants solitaires ne s'approchaient plus de l'usine...
Johanna "Yo" Burel
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Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Lun 28 Sep - 16:19
Cratos n’avait même pas besoin de lui donner la réponse de vive voix, que ça grimace suffisait à la jeune femme de savoir ce qui allait suivre. Super. Elle serra les dents avant de boire une gorgée de son alcool en écoutant quand même la réponse de son chef. L’espace d’un instant, elle avait presque espéré qu’il lui aurait donné une bonne nouvelle. Enfin, fallait pas trop en demander non plus. Elle soupira simplement, en guise de réponse. Depuis le temps qu’ils se côtoyaient, il devait avoir comprit où elle voulait en venir avec cette question. Si certains cherchaient encore des survivants pour s’allier, c’était clairement pas dans les intentions de Yo. Non. Elle voulait de la violence et du sang bordel ! Ils étaient censés être en plein chaos, avec des morts qui ne le restaient pas vraiment partout et là ... Bah rien. C’était trop calme depuis que les avions avaient commencé à passer au dessus de leur tête. Bande d’enfoiré, quel qu’il soit ! La hyène ferma les yeux quelques secondes pour se calmer, s’énerver alors qu’elle n’avait rien à se mettre sous les mains n’était pas vraiment une bonne chose. Elle jura intérieurement et rouvrit les yeux après avoir compté jusqu’à dix mentalement pour se reprendre. Rester zen le temps qu’il n’y aurait pas de cible en vue, c’était beaucoup plus difficile qu’elle ne l’aurait pensé, en fait. Elle allait devoir quitter le périmètre de l’usine pour aller faire un tour ou elle allait commencer à devenir barge.
Johanna tourna la tête vaguement en direction de Cratos quand elle entendit un faible mouvement de son côté. Le voir comme ça la ferait presque sourire, amusée. Il ne devait pas y avoir beaucoup de personne qui ne se prenait pas H24 la tête avec ce nouveau monde et elle appréciait d’en voir un à ses côtés... Même si c’était elle qui l’avait rejoint. Enfin, ça revenait au même quoi. Un sourcil se leva quand il prit la parole et elle le fixa.
« Presque? Tu rigoles ? C’était carrément la merde. Pas un infecté en vue ! Comment tu veux que je ne sois pas déçue ? Tu me connais, tu sais ce qui me plait et ça... » Elle montra vaguement de la main un espace plus ou moins étendu devant eux. « C’est pas ce qu’il me faut... »
Pour un peu, elle serait presque tentée de se mettre à bouder comme une gamine capricieuse qui n’a pas ce qu’elle désire. Mais elle se retenait, Yo avait quand même plus de tenue que ça. Fallait pas déconner non plus.
« J’étais à deux doigts de foutre la merde dans le camp pour provoquer un ou deux membres, histoire de faire bouger tout ça... M’enfin... »
Elle ne termina pas sa phrase, parce qu’elle était bien assez expressive comme ça : elle ne pouvait pas se permettre de buter des hyènes simplement pour son bon plaisir, donc autant ne provoquer personne.
« Et toi alors ? Je sais que ça te plait pas non plus ce putain de calme. Tu as prévu quoi pour te défouler ? »
Elle voulait simplement l’entendre dire qu’ils allaient sortir de l’enceinte de l’usine et aller encore un peu plus loin de ce qu’ils avaient pu déjà explorer, simplement dans l’envie de croiser quelqu’un à se faire. Mais comme il fallait garder à l’esprit ces avions de merde...
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Ven 2 Oct - 16:53
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« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Dans cette position, Cratos voyait le monde à l’envers. Le ciel obscur ressemblait à un océan après une marée noire. La jeune femme était installée près de lui, le regardant et l’écoutant. Il avait l’habitude de l’avoir près de lui, non pas en permanence, mais pour la majeure partie de son temps. Dans ce nouveau Paris, chacun avait appris à apprécier la présence d’autrui tant la solitude pouvait être pesante et dangereuse. Yo était le genre de personne qu’il côtoyait depuis toujours. Le genre de mauvaise fréquentation que le jeune homme avait eu dès son enfance. Il savait prévoir ses réactions, le fait qu’elle râle sur l’absence de monstre à exécuter ne l’étonnait nullement.
Elle parla même de se dégourdir les membres sur d’autres membres du clan, ce qui fit sourire le chef. Son bras droit n’oserait pas, il le savait. Il savait également à quel point elle en brûlait d’envie, sachant pertinemment qu’elle ne s’entendait pas avec tout le monde à l’usine. Le calcul était vite fait : ça ne valait pas le coup de risquer sa vie au sein d’un groupe qui lui assurait nourriture et protection juste pour s’amuser une trentaine de minutes.
Et toi alors ? Je sais que ça te plaît pas non plus ce putain de calme. Tu as prévu quoi pour te défouler ?
Cratos se redressa, s’étirant, les bras vers le ciel comme s’il sortait d’une longue sieste. Il prit le temps de faire craquer son dos avant de se tourner en direction de son amie, un léger sourire sur les lèvres. Le chef des hyènes ne prévoyait jamais rien. Il avait des idées et les exécutait quasiment instantanément. D’ailleurs, il en avait une qui germait doucement dans sa tête, à force d’entendre Yo grogner.
Ça te dit une chasse nocturne ?
En règle générale, il interdisait à ses hommes de sortir après le coucher du soleil. Il était impossible de voir quoi que ce soit et les hommes de l’armée étaient mieux équipés pour leur tomber dessus dans le noir. Pourtant, là, ça lui semblait être la meilleure des solutions : aucun avion ne s’approchait de la ville à une heure si avancée, les infectés seront ainsi dispersé et Cratos et Yo étaient assez expérimenté et rapide pour gérer une situation compliquée.
Toi, moi et une torche.
Il finit ses paroles par un clin d’œil taquin. Ses lèvres s’étendirent un peu plus à cette idée : un monstre qui brûle était le meilleur spectacle du monde. Le feu ne semblait vraiment pas le dérangé, il continuait sa « vie », servant de lampadaire mobile. Cratos avait utilisé cette technique plusieurs fois et il ne s’en lassait jamais. Le seul problème était l’odeur de viande faisandée qu’il dégageait et qui avait tendance à donner des envies de vomir.
Il prit la bouteille, bu quelques gorgées avant de la poser et visser le bouchon. Son cerveau semblait déjà un peu grisé sous l’effet de la boisson et une hyène savait qu’il n’était jamais bon de sortir en expédition risquée en vrai état d’ivresse. Il se leva sans attendre la réponse de Yo. De toute façon, il mettrait sa main à couper qu’elle allait adorer l’idée.
Johanna "Yo" Burel
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Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Ven 2 Oct - 22:14
Le voir se lever puis s’étirer annonçait une réponse qui pourrait lui plaire, du moins, s’était ce que se disait la hyène en voyant son chef faire, mais ce n’était rien avant qu’elle n’aperçoive son sourire. Dès que ce fut le cas, elle reboucha sa bouteille et attendit d’entendre ce qu’il avait à dire. Elle avait déjà eu l’occasion de voir ce rictus sur son visage et à chaque fois, elle avait adoré la suite. Yo espérait que ça allait être pareil cette fois. Il le fallait ! Sa santé mentale était en jeu merde ! Et quand la proposition tomba... La surprise ne resta qu’une fraction de seconde sur son visage, rapidement remplacée par une joie malsaine non dissimulée. Il pouvait difficilement faire mieux pour la combler ! Pour un peu, si elle n’avait pas été elle, elle aurait pu lui sauter au cou face à ce cadeau. Mais c’était Johanna et ce genre de démonstration d’affection n’était pas dans ses habitudes.
En temps normal, une chasse de jour était déjà excitante mais là, avec les dangers de la nuit, en compagnie de quelqu’un de confiance et d’expérimenté -en plus d’avoir les mêmes penchants qu’elle- c’était carrément le pied. Plus il y avait de risque, plus elle aimait ça. Sentir son cœur battre la chamade et l’adrénaline couler dans ses veines. Bordel, elle avait déjà hâte d’être hors des protections de leur usine. Un sourire des rares sourires vraiment sincères et heureux se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle se relevait.
« C’est pour ça qu’on s’entend si bien ~ » Lança-t-elle sur un ton qui ne laissait pas de doute sur ce qu’elle ressentait.
Elle adorait littéralement l’idée et après avoir vérifié une énième fois la présence de son couteau en place, elle se lécha la lèvre inférieure. Elle lui prit sa bouteille et commença à prendre la direction de la descente.
« J’vais ranger ça, prends la torche et on se rejoint à l’entrée du camp. »
C’était pas vraiment un ordre, plutôt une indication, se répartir les tâches pour aller plus vite, être plus optimal. La hyène n’attendit pas d’avoir la réponse de son chef qu’elle disparaissait déjà dans l’escalier et prenait la direction de ce qui était ses appartements. Une pièce un peu en retrait des autres, certainement l’une des plus proches de l’entrée, comme pour jouer un peu plus avec le feu si jamais ils venaient à être attaqués. Elle déposa les bouteilles sur une sorte de table à trois pieds, sans vraiment s’en soucier, son esprit était déjà ailleurs. Et comme ils allaient surement rester quelques heures dehors, en pleine nuit, dans un climat pas franchement estival, elle en profita pour se mettre un pull noir à manches longues sous son sweat, il était trop petit mais elle avait coupé le col et comme ça, elle était sûre que ses manches n’allaient pas se prendre dans n’importe quoi. C’était presque une seconde peau vue comment s’était collé. Parfait.
Elle revint quelques minutes plus tard, c’était pas le genre de personne à faire attendre pour rien, surtout pas quand ce qui allait suivre lui mettait autant l’eau à la bouche ! Yo rejoignit le jeune homme sans avoir perdu son sourire, et étrangement les deux hyènes qu’elle avait croisé en venant vers lui ne lui avaient pas demandé ce qu’ils comptaient faire alors que le soleil se couchait. Peut-être qu’ils se doutaient un peu ? Leur personnalité n’était un secret pour personne après tout et la voir dans cet état devait être assez significatif. Arrivée à côté de lui, elle passa ses bras dans son dos et tira, histoire de faire craquer ses épaules et elle devint soudainement plus sérieuse. L’excitation c’était bien mais ça ne permettait pas toujours rentrer vivant. Et elle n’avait pas encore envie de crever.
« On comptabilise notre chasse ? ~ » Proposa-t-elle avec un sourire en coin.
Comme si le fait de sortir et rentrer vivant n’était pas suffisant à ses yeux. Ce qui était peut-être le cas.
« On se passera la torche, histoire que ce ne soit pas toujours le même qui s’amuse ~ » Lança-t-elle alors que les portes de leur camp fortifié se refermaient derrière eux.
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Mar 6 Oct - 14:54
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« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Sa proposition fut mouche. Comme il s’en doutait, Yo était totalement séduite par son idée. Cratos commençait à sentir l’excitation également. Le silence du dehors, l’obscurité et une torche qui crierait « venez nous attaquer si vous l’osez ». Oui, c’était un risque, mais chez les hyènes, l’amusement qu’elle procurait pesait plus lourd dans la balance. Quitte à vivre dans un monde de merde, autant en tirer le maximum de plaisir avant de clamser ; c’était ça leur mentalité.
C’est pour ça qu’on s’entend si bien ~
Cratos ne lui répondit que par un clin d’œil. Ils s’étaient bien trouvé tous les deux, c’est vrai. Lui qui avait du mal à accorder sa confiance à une fille avait pourtant confié à Yo le rôle de bras droit, ce qui faisait d’elle la seconde personne la plus influente à l’usine. D’ailleurs, il ne faisait presque plus attention à son sexe. Sobre, il ne la reluquait plus et ne la rabaissait pas avec des blagues misogynes. Ça faisait d’elle une privilégiée, beaucoup l’enviaient, mais elle savait faire taire les critiques.
La jeune femme commença à s’éloigner et il la suivit, sa bouteille dans une main. En bas, il accepta sa proposition (qui sonnait vaguement comme un ordre) et s’éloigna près du feu de camp. Il aurait frappé sans hésiter n’importe lequel de ses hommes qui lui aurait parlé de la sorte. Mais encore une fois : privilégiée. Dans la réserve d’arme, le chef attrapa une torche qu’il humidifia et approcha du feu. Les flammes léchèrent le torchon imbibé d’alcool, allumant le tout. Tenant fièrement l’objet, il rejoint les portes et attendit un instant la jeune fille qui ne tarda à se montrer.
On comptabilise notre chasse ?
Cratos eut un petit rire accompagné d’un sourire sadique. Si elle voulait jouer, bien, ils joueront. Yo voulait toujours aller plus loin, en rajouter.
Ok, puisqu’il parait que tu as enfin appris à compter.
La jeune femme avait le malheur d’avoir un an de moins que lui et il ne se privait pas de le lui rappeler. Ce n’était que des taquineries immatures, rien de plus et ce n’était pas comme si Yo était la seule à être visée. Le sourire encore fixé à sa bouche et sans donner d’explications à ses hommes (qui n’osaient pas demander, sachant qu’ils allaient se faire renvoyer dans les jupes de leur mère), il fit ouvrir les portes et sortis.
Dehors, la ville était paisible. Seuls les échos des rires des hyènes sautaient au-dessus du mur pour mourir dans les ruelles. Les portes grincèrent en se fermant et Yo brisa ce semblant de silence.
On se passera la torche, histoire que ce ne soit pas toujours le même qui s’amuse ~
Cratos tourna la tête vers elle et acquiesça d’un air sérieux. Jeux ou pas, il fallait se concentrer. La torche dans la main droite, levée à la hauteur de son visage, sa batte décorée de bout de verres aiguisés dans la gauche, il se mit à avancer devant lui. Bien sûr qu’il connaissait les parages, mais la nuit tout semblait différent. L’air semblait plus respirable et le petit courant d’air froid faisait vaciller la torche. À chaque carrefour, l’homme prenait le temps de regarder de chaque côté, mais rien ne semblait bouger. Les derniers avions avaient attiré les monstres bien loin du camp. Le chef restait silencieux, prêtant l’oreille. En vrai prédateur, il devait faire confiance à chacun de ses sens. Il montrait les deux et son regard avec une lueur animal. Plus le duo s’éloignait de l’usine, plus l’adrénaline ne gagnait son corps, faisant frissonner d’excitation sa peau. Cette sortie allait être mémorable ; il en était certain.
Johanna "Yo" Burel
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Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Ven 16 Oct - 17:41
« Ok, puisqu’il parait que tu as enfin appris à compter. »
Yo afficha un air faussement détaché suite à cette petite pique, remarque qu’il ne se privait jamais de formuler pour lui rappeler l’année de différence qu’il y avait entre eux. Mais si beaucoup pouvait s’en formaliser et commencer à tirer la gueule, ce n’était pas le cas de la jeune femme. Il lui fallait un peu plus que de simples camaraderies de bas étage destinées à gentillement provoquer pour qu’elle réagisse. Puis bon, il s’agissait de Cratos. C’était pas comme si elle n’avait pas l’habitude d’entendre ce genre de pique dans sa bouche. Elle passait déjà en travers des filets en ce qui concernait les remarques misogynes, elle pouvait pas non plus trop en demander. Alors la hyène haussa les épaules, répliquant un vague « ‘Parait ouais. » et ils continuèrent leur chemin vers le portail. Voir ce dernier se rapprocher d’eux avait presque quelque chose d’excitant en sachant ce qui allait ensuite se passer, surtout accompagné de la torche que tenait son chef. Mais même si excitation il y avait, ils se devaient néanmoins de garder la tête froide pour ne pas faire de conneries qui pourraient leur coûter la vie de façon débiles. C’était vrai quoi, crever parce qu’on tombait sur un adversaire ou un obstacle plus fort, c’était une chose. Crever parce qu’on avait fait de la merde, c’en était une autre !
Elle perçu du coin de l’œil la réponse affirmative de Cratos quant à sa proposition de faire tourner la torche. Lui aussi, il était passé du moment d’excitation à l’idée de ce qu’ils allaient faire à un sérieux qui ne tromperait que peu de Hyène. Johanna prit son couteau qui se trouvait à sa ceinture, empoignant le manche entre ses doigts fermement refermés autour. Même s’ils ne voyaient ni n’entendaient pour le moment, de bruit -sauf celui qui provenait dans leur dos- elle ne pouvait pas se permettre de perdre quelques précieuses secondes à sortir son arme. Ils devaient être prêts à réagir à tous moments, et ce, depuis qu’ils avaient franchit les murs sécurisés de l’usine et ils en avaient conscience tous les deux. Pas besoin de faire de rappel ou de mise en garde, ils étaient suffisamment expérimentés pour pouvoir se démerder seuls pour ce genre de chose. La respiration lente, Yo sentait pourtant son rythme cardiaque s’accélérer doucement au fur et à mesure qu’ils étaient en train de s’éloigner de leur camp. Tout paraissait différent à la lumière de la torche et des quelques rares étoiles qui perçaient ça et là les nuages. Chaque morceau de mur délabré donnait l’impression de camoufler un danger. Voila ce qui allait être bon cette nuit !
Seuls le bruit faible de leur pas pouvait se faire entendre dans les alentours, mais chacun d’eux avait apprit à ne pas avoir le pied lourd, à ne pas faire plus de bruit que nécessaire. Leurs sens étaient en alerte, tout comme leur instinct de prédateur. Les hyènes, ce nom n’avait sans doute jamais aussi bien collés à des membres de ce groupe, lorsqu’on voyait le duo avancer dans les ruines de Paris, en silence. Pourquoi s’encombrer en paroles inutiles ? Chacun savait ce qu’ils devaient faire, inspectant davantage son côté de la rue et laissant à l’autre le soin d’en faire de même. C’était clair, Johanna ne serait pas sortie en pleine nuit avec n’importe qui. Il lui fallut cependant quelques instants avant de remarquer qu’elle n’entendait plus les rires et autres bruits qui provenaient de leur camp. Ils s’étaient suffisamment éloignés pour n’être plus que tous les deux. Le pied !
Tournant la tête vers la droite, en arrivant à une énième intersection, la jeune femme pilla net et émit un « tic » faible et discret avec sa langue pour informer son partenaire du moment de ce qu’elle venait de voir. Pourquoi ne pas le toucher ? Parce que chacun était sur ses gardes et même si elle connaissait Cratos assez bien pour savoir qu’il savait faire la part des choses, elle n’avait pas envie de prendre des risques inutiles. Et qu’est-ce qu’elle voyait ? Trois enveloppes corporelles et d’après leur façon de se mouvoir, ça ne pouvait être que des infectés. A moins que ce ne soit des gens sains mais bourrés. Dans un cas comme dans l’autre, ils tenaient leurs premières cibles. Elle pouvait dire merci à la faible présence de la lune pour les avoir repérer, sinon ils auraient p’tre pu passer à côté sans les voir et avoir des infectés dans son dos, c’était jamais beaucoup recommandé ! Avec le peu de lumière qu’ils avaient à leur disposition, le duo put tout de même voir qu’il s’agissait d’infecté de base. Pour un échauffement, c’était plutôt sympa !
Un regard échangé entre eux suffit pour se mettre d’accord sur le fait de savoir s’ils y allaient ou non. Mais ce serait comme demander à un aveugle s’il voulait la vue ! Comment refuser ? La jeune femme commençait à sentir l’adrénaline passer dans son sang, réchauffant tout son corps pour le moment presque inerte. Même s’il s’agissait d’infectés lents et maladroits, une erreur et ils pourraient se faire bouffer. Le regard de Yo était devenu vide d’expression, plus aucun sentiment à part son envie d’attaquer n’était présent en elle. En d’autres circonstances et avec une autre personne, elle aurait pu craindre de se montrer sous ce jour, mais pas avec lui, ils avaient passé assez de temps ensemble pour être au dessus de ça. Et ne pas avoir à se cacher pendant une chasse était quelque chose de merveilleux !
Johanna s’éloigna un peu de son chef, par mesure de sécurité, pour leur laisser assez de marge de manœuvre pour ne pas se gêner et si jamais l’un merdait, l’autre pourrait toujours se barrer plus facilement. Tout devait être calculé dans ce genre de situation. Heureusement qu’ils n’étaient pas attardés, sinon ça compliquerait un peu la tâche. Le seul inconvénient dans tout ça, c’était le sol qui n’était pas égal. Des morceaux d’à peu près n’importe quoi le jonchait, rendait leur avancée quelque peu risquée mais avec un pas agile, ils devraient pouvoir gérer ça. A mesure qu’ils s’approchaient de leurs proies, les infectés réagir à leur présence en grognant dans leur direction. Inconsciemment, Yo se lécha la lèvre inférieure en les voyant s’avancer à pas lents vers eux. Deux sur trois étaient plus en avant. Leurs premières cibles en somme. Et la dernière serait pour celui qui en aura terminé avec son infecté en premier. Cette atmosphère de danger couplé à ce sentiment de jeu et de prédation plaisait énormément à la jeune femme et elle se risqua un rapide regard en direction de Cratos pour admirer son visage. Parfait. Les choses sérieuses commençaient !
Elle s’éloigna encore un peu de son chef, faisant de petits bruits avec sa langue pour attirer l’infecté le plus près d’elle et une fois qu’elle fut certaine qu’il l’avait capté, elle se tut. Elle le voudrait jusqu’à la fin. Parfait. Ses yeux regardèrent les mains tendues de sa proie, essayant sans doute de la saisir mais elle était trop loin de lui encore. Ca avait dû être un mec, avant de se faire contaminer, enfin, c’était le genre d’information dont tout le monde se foutait. Johanna attendit qu’il soit presque à portée d’elle pour le contourner et donner un violent coup de pied dans sa rotule, la faisant se retourner et tomber l’infecté en avant. Mais ce dernier n’avait que faire et tentait déjà de se relever en continuant d’avancer. Il fallait le garder à l’œil mais aussi tout ce qui se passait aux alentours et surtout, ne pas trop s’éloigner de sa source de lumière. La jeune femme contourna l’infecté qui voulu suivre le mouvement et elle lui péta la seconde rotule avec son pied. Impossible pour lui de se remettre debout, il pourrait simplement ramper. Cette pensée la fit sourire alors qu’elle revint devant sa proie. C’était bien dommage qu’il fasse nuit pour le coup, avec ce qui allait suivre. Elle mit son couteau entre ses dents -heureusement qu’il était proche tient !- et elle ramassa une grosse pierre avant de mettre un genou à terre. Elle sentit les mains froides et pourrissantes de l’infecté lui toucher son mollet droit et sa cuisse gauche avant qu’elle ne fasse tomber le morceau de gravas sur le crâne du mort. Et elle ne s’arrêta pas avant de percevoir une masse noire se répandre sur le sol...
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Mar 20 Oct - 17:24
ft. Hell <3
« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Le silence, si ce n’était le roulement de quelques graviers sous leur pied et le sifflement du vent qui s’engouffrait dans les ruines. Le mode mort, donnant l’impression que lui et la miss aux cheveux vert étaient les seuls survivants de la planète. Ça avait un petit côté film blockbuster qu’il aimait bien et il sourit à cette idée, ne se laissant pas déconcentrer pour autant. A une intersection, Yo lui signifia en un petit bruit qu’elle avait repéré quelque chose. Le chef tourna la tête, plissant les yeux pour identifier les silhouettes. La jeune femme avait des yeux plus perçants que lui, mais il avait vite compris qu’ils avaient affaire à des infectés. Un immense sourire sadique se dessina sur son visage, laissant voir ses dents serrées. Son cœur s’accéléra, non pas par peur mais par excitation. Ils étaient trois. Un pour lui, un pour elle, et ils aviseront pour le dernier.
Cratos fit un pas sur le côté, ne voulant pas blesser ou brûler son amie par accident. Elle avait eu le même réflexe, mais ça ne l’étonnait pas. Elle ne serait pas son bras droit sinon. Ses yeux bruns rencontrèrent les siens et il lui fit un petit clin d’œil complice. Bien évidement qu’ils allaient jouer ! Quel genre de hyène refuse de sauter sur une telle occasion ?! La torche au niveau de son visage, il fit un pas en leur direction, sifflant comme pour les attirer. L’un des trois, un déjà bien mal en point, semblait l’avoir repéré. Le chef attendit qu’il soit assez proche pour tendre sa batte devant lui afin de stopper la progression du monstre. Ce dernier avança droit dessus et, après avoir heurté doucement le bout de l’arme, s’empala sur les bouts de verre s’y trouvant.
T’es vraiment deg, mec… Sans dec, j’ia la gerbe rien qu’en te regardant
Il n’attendait bien évidement pas de réponse. La hyène regardait le monstre qui réussissait à continuer d’avancer, s’enfonçant un peu plus l’arme de Cratos dans le thorax. Ces choses le fascinaient dans un sens. Il avait l’impression de voir un humain à l’état sauvage, l’homme animal des débuts. Il n’avait aucune notion de biologie qui aurait pu lui permettre de comprendre comment ce merdier marchait et ce mystère rendait la chose mystique. Alors que les bras de la chose purent attraper le poignet de Cratos, la main droite du chef décrivit un mouvement en forme de croissant de lune, appliquant la torche contre le crâne de la créature. Les lambeaux de chairs grillèrent, libérant une odeur épouvantable. Pourtant le monstre ne réagissait pas. Il ne sentait pas plus le feu sur son crâne que la batte de baseball enfoncé de cinquante centimètre dans son ventre. Pour stopper sa progression, Cratos leva la jambe droite et repoussa le corps d’un coup de pied violant dans le bas du ventre. Son arme ainsi libérée, il recula de quelques pas pour voir le corps brûler. Il fit quelques pas en arrière, au fur et à mesure que la créature continuait à le suivre. Il tourna rapidement la tête vers Yo, vérifiant ce qu’elle faisait. Son infecté à elle était par terre, ne bougeant plus. Le crâne ressemblait à de la confiture de mûre.
Jte laisse allumer le troisième ?
Reculant un peu vers elle, il lui tendit la torche. Bon, ok, il n’allait pas gagner s’il lui laissait le dernier, mais ce n’était que la cérémonie d’ouverture et il n’allait pas la priver du bonheur d’allumer son propre feu. La main libéré, il prit sa batte à deux mains, poussa un cri de guerre hyène et arracha la tête de son infecté. Le visage explosa sous le choc, laissant tomber le corps incandescent contre le bitume. Cratos le fixa un instant avant de lever les yeux vers le troisième, histoire de voir ce que sa partenaire allait en faire.
Johanna "Yo" Burel
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Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Mer 21 Oct - 12:24
Pouvoir sentir les doigts pourrissants de l’infecté continuer de la tenir alors qu’elle était en train de lui exploser le crâne, était tout simplement jouissif. Evidement, ça aurait été plus intéressant si ça avait été autre être vivant, presque lui, il ne pouvait pas crier, mais c’était ce qu’elle pouvait trouver de mieux ce soir ! La pierre commença à lui glisser entre les mains, à cause des fluides qui commençaient à se répandre dessus. Quelques éclaboussures lui étaient atterrit sur le visage également. Elle pouvait sentir des gouttes froides glisser sur ses joues. Par chance, elle gardait la bouche fermée et elle ne senti rien lui atterrir dans les yeux. Elle avait beau être immunisée, elle n’avait pas forcément envie de tenter le Diable en étant directement en contact avec du sang infecté. Mais ça, c’était surtout l’expérience qui parlait, une sorte de système de survie qui fonctionnait même quand la jeune femme avait l’esprit ailleurs. Parce que c’était bien le cas en ce moment, c’était dangereux mais elle prenait son pied à ne se préoccuper que de cet infecté là. Elle savait pertinemment qu’elle n’était pas seule et qu’elle réagirait rapidement si jamais elle sentait quelque chose l’attraper. Elle n’avait pas survécu pendant un an dans ce nouveau monde sans s’y être adaptée ! L’odeur qui émanait près d’elle aurait pu la faire gerber, c’était vraiment dégueulasse mais ça, c’était si on était pas déjà habitué. Et comme elle n’était pas à son premier infecté affronter, les odeurs immondes qui les accompagnaient, elle commençait à s’y être accoutumé, même si c’était pas vraiment son truc. Disons que ça ne la dérangeait plus autant qu’au début.
Yo se redressa pour admirer son œuvre, avec la seule source de lumière qui était en leur possession. Evidement, il ne restait plus grand chose à voir, le crâne pourrissant n’existait plus et seule une marre noire était répandue sur le sol. Le sourire de la jeune femme montrait à lui seul combien elle avait apprécié ce premier divertissement alors qu’elle laissait tomber la pierre à côté de ses pieds, pour porter son attention sur Cratos. Lui aussi, avait l’air de s’être bien marré avec son jouet en train de cramer.
« Tain ouais ! » Répondit-elle en prenant sans attendre la torche qu’il lui tendait.
Johanna ne prit pas la peine d’essuyer son visage, cette touche de fraicheur sur sa peau n’était pas si désagréable et puis, elle n’était pas du genre à se formaliser pour un peu de sang ! Et comme elle savait que ça n’allait pas déranger son ami, elle ne perdrait pas de temps dans ces fioritures. Le troisième et dernier infecté face à eux était maintenant à une distance dangereuse du duo. Fallait dire que le temps qu’ils s’amusent avec leur proie, il avait eu le temps d’avancer. Si beaucoup aurait paniqué, ce n’était pas le cas des deux hyènes. Au contraire, leur visage montrait tout autre chose que de la peur, leurs yeux reflétaient davantage la lueur de la prédation que de l’angoisse. Le cri de Cratos attira la créature, qui se tourna vers lui, bras en avant pour pouvoir le toucher et grognant comme à leur habitude. Yo vint se positionner derrière lui, après avoir rangé son couteau -elle n’allait pas le garder dans sa bouche tout le temps non plus- et plaça la torche sur son épaule, avant de la faire descendre le long de son dos. Le feu prit rapidement, mais l’infecté continua sa course lente vers son chef avant qu’elle ne se mette à rire à la façon des hyènes. Fortement et sans retenu. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de faire dans une telle expression, mais là, il y avait deux buts. Le premier était d’attiré l’infecté vers elle, parce qu’elle voulait le voir de face pendant qu’il allait se consumer. Et le second, c’était pour signifier à qui-pouvait-être-dans-les-parages que des Hyènes étaient de sortie. Le groupe était déjà crains le jour, ça lui plaisait de faire savoir qu’ils étaient aussi dangereux la nuit. Son infecté finit par être à portée de bras d’elle et la jeune femme lui colla la torche contre le cou. Comme l’autre l’avait fait avec Cratos, cette créature-ci continua également son avancée. Jusqu’à un certain point seulement. Une fois la gorge passée et la torche dans cette dernière, Yo fit une petite impulsion au niveau du sol pour sauter légèrement et arracher la tête de l’infecté. Ce qui était bien avec cette chair pourrissante, c’était qu’elle était beaucoup moins résistante et même les os se cassaient plus facilement qu’avec un corps vivant. La chose tomba alors sur le sol, continuant cependant de bruler et elle écrasa de son pied, la tête qui n’avait pas encore prit feu. L’instant d’après, son regard se porta sur Cratos, un fin sourire satisfait sur les lèvres.
« 2-1 ~ » Lança-t-elle avant d’enjamber le cadavre inerte pour aller le rejoindre. « Mais avec le bruit qu’on vient de faire, d’autres vont surement arriver ~ » Enchaina-t-elle sur un ton d’excitation plus que de peur.
Elle avait envie de prendre de nouveau son pied, surtout en compagnie de Cratos. Yo ne lui rendit pas la torche. Chacun son tour, qu’elle avait dit. Alors c’était à elle de la porter un peu, jusqu’aux prochaines réjouissances.
« On bouge. Habituée ou pas, l’odeur va me faire gerber au bout d’un moment. » Déclara-t-elle en commençant à se remettre en marche, sachant que son chef penserait sans doute pareil.
Elle ressorti son couteau, après s’être essuyer les mains sur son pantalon. Elle voulait avoir une bonne prise sur son manche et avoir les doigts plein de sang n’allait pas aider.
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Lun 26 Oct - 17:24
ft. Hell <3
« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Yo avait attrapé la torche rapidement avant de s’éloigner. Les yeux du chef la suivirent, ce dernier souriait déjà. La jeune femme offrait toujours un joli spectacle. Le sang sur ses joues lui donnait un aspect bestial, ses mouvements étaient ceux d’un prédateur. Intimidante, voilà ce qu’elle était. Cratos n’avait pas peur d’elle, mais il savait que tous les autres le devaient.
La créature fixait le jeune homme. Mais ce dernier resta immobile, attendant que son amie s’en occupe. Elle ne le déçut pas. Le monstre prit feu comme le premier. Cela ne semblait pas le gêner. Pourtant, il se détourna du chef pour la demoiselle qui avait éclaté de rire. La torche plantée dans la gorge, l’infecté semblait cracher du feu, ce qui fit rire Cratos à son tour. Grande classe. Pas d’effroi, juste un jeu. Un show perpétuel qui ne finirait qu’avec la mort des hyènes. La tête roula devant les pieds du chef, mais il n’eut pas le temps de l’exploser que l’autre pied le fit à sa place.
2-1
Cratos lui répondit en lui tirant la langue et en lui faisant un clin d’œil. Bien sûr qu’elle en avait deux, il lui avait fait un cadeau. Il ne répondit pas à la suite de ses paroles.
On bouge. Habituée ou pas, l’odeur va me faire gerber au bout d’un moment.
C’était son cas à lui aussi. La chair purifiée et brûlée, rien n’était comparable. L’Ancien Monde n’avait préparé personne pour ça. Cratos repprit la route, rattrapant Yo en deux enjambées. Elle avait gardé la torche. Tant pis, il lui réclamerait plus tard. Chacun avait le droit de s’amuser…
Tu veux t’enfoncer du quel côté maintenant ?
Le jeune homme regarda autour de lui. Il y avait plusieurs passages, mais tous étaient vides. Les infectés approchaient alors que les êtres encore vivants devaient courir dans l’autres sens. Dommage, c’était eux les plus drôles…
Vers le parc. On passe en mode traque ?
Ça voulait dire, on cherche des traces de passages, on se fait discret, on piste et on tue. Ce n’était pas dans les habitudes des hyènes, d’ailleurs Cratos était nul pour ça, mais la fin justifie les moyens, pas vrai ? Et puis le parc était peu fréquenté des monstres, mais beaucoup plus par des solitaires cherchant la paix. Eux, au moins, ils ne puent pas lorsqu’on les allumait… Et ils crient… Il savait que sa partenaire aimait ça autant que lui. Ils s’occuperont des quelque infectés sur le chemin.
Il leva sa batte pour la poser sur son épaule gauche.
Baisse un peu ta torche, qu’on voit le sol.
Qu’est-ce qu’il voulait voir au juste ? Sur le béton, difficile de voir des empreintes… Non, il cherchait des traces de sang, des bouts de tissus, n’importe quoi… Ils s’occuperont des quelque infectés sur le chemin.
Pfff...J’ai jamais été doué pour ça.
Effectivement. Son truc, c’était de courir après et de tuer de façon barbare. Il aimait la traque et voulait être bon… Mais ça ne marchait jamais.
Johanna "Yo" Burel
Messages : 41 Date d'inscription : 06/09/2015 Age : 33
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Lun 2 Nov - 15:53
Le parc ? En mode traque ? Ohoh ! Cratos avait envie de jouer à un autre jeu, bien plus drôle du point de vue de la jeune femme, et ça, son partenaire devait le savoir. Son cœur battait toujours aussi vite, l’adrénaline ressentie face à ces infectés était toujours un peu présente et ils s’éloignaient toujours un peu plus de la sécurité de leur base. A ce rythme, ils allaient se retrouver comme lorsqu’ils s’étaient rencontrés : seuls sans personne à protéger et surveiller. Yo prit une grande bouffée d’air frais et hocha la tête, retrouvant son sourire sadique.
« Avec plaisir. »
Seul hic. C’était qu’ils n’étaient pas les meilleurs dans cette discipline. Oh ils pouvaient se montrer discrets et minutieux quand ils le voulaient -et le devaient- mais les Hyènes n’étaient pas réputées pour ces deux traits de caractères. C’était même carrément le contraire. Tant pis, ces deux là allaient devoir faire des concessions dans l’espoir de s’amuser encore un peu plus dans cette nuit sombre. Dire qu’ils auraient pu rentrer après leur petite rencontre avec ce groupe d’infectés, mais non, ils n’étaient pas comme ça. Il leur en fallait toujours plus. Ils devaient toujours aller plus loin, repoussant les limites qu’ils imposaient pourtant au reste du clan. Mais chacun avait confiance en l’autre et connaissait ses capacités au combat. C’était clair qu’ils ne seraient pas partis avec n’importe qui, surtout en pleine nuit. Mais là, c’était différent, ils passaient suffisamment de temps ensemble pour parfois ne même pas avoir besoin de parler pour se comprendre. Et ça allait de même lorsqu’ils devaient se battre. Quoi demander de plus ? Que ça dure autant de temps que possible peut-être. Yo obtempéra et baissa la torche pour voir davantage le sol que devant eux. Ca pouvait être dangereux et c’était donc encore meilleur ! La remarque de Cratos, concernant sa propre capacité à suivre une piste la fit légèrement sourire, amusée, et elle leva vers lui un regard qui disait le fond de sa pensée : ça je sais. Mais elle était pareille et ils le savaient tous les deux.
Ils devaient chercher des indices qui laisseraient penser qu’un être vivant était passé dans les parages, mais aussi, toutes traces qui n’y étaient pas. Oui, ça paraissait fou mais dans ce nouveau monde, ceux qui avaient pu survivre seuls savaient parfaitement -ou presque- se fondre dans le décor et effacer leurs traces... Pour justement éviter d’être prit en chasse. Chacun gardait précieusement ce qu’il possédait et craignait autant de les perdre que de mourir. Parce que souvent, les deux étaient liés. Perdez vos armes ou le peu de vivres que vous avez et si vous n’êtes pas assez intelligent ou chanceux, c’est la mort assurée. Pas étonnant que les rôdeurs se fassent discrets.
« Dis, tu penses pas que garder la torche prévient tout le monde de ce qu’on est en train de faire ? » Finit-elle par demander sans lâcher le sol des yeux.
Personne -ou presque- était assez fou pour sortir en pleine rue la nuit. Seules les Hyènes réputées pour leur violence et soif de sang pouvait prétendre en être capable... Et avec leur dégaine tâchée de sang, il ne fallait pas avoir fait les Grandes Ecoles pour se dire que le duo devait faire parti de ce groupe. A défaut de se rendre compte qu’ils étaient les plus gardés de ce dernier. Le seul souci avec sa proposition, c’était que sans lumière, ils allaient être carrément dans la merde pour voir à plus de cinq mètre, peut-être même moins une fois dans le Parc avec ces putains d’arbres.
« Sécurité et prudence ? Ou danger et désinvolture, chef ? ~ »
Dans sa question, sa propre réponse y était glissée. Yo voulait se débarrasser de la torche, avec toutes les complications que ça pouvait entrainer. Mais peut-être que Cratos serait plus responsable et sage qu’elle ? Après tout, c’était lui le chef... Mais peut-être qu’elle serait un poil déçue, s’il ne prenait pas autant de risque. Après tout, ils mettaient juste leur vie encore un peu plus en jeu...
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Ven 20 Nov - 0:53
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« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Yo et Cratos s’accordaient toujours. S’ils avaient survécu si longtemps dans ce monde, c’était parce qu’ils étaient ensemble. Du moins, c’était ce que le chef supposait sans vraiment s’attarder sur cette pensée. Pour les sorties risquées, il choisissait la miss aux cheveux vert. Idem lorsqu’il avait besoin d’un deuxième cerveau pour réfléchir à un problème. Il lui avait confié énormément de responsabilité sans se demander à postériori s’il avait eu raison de le faire. La réponse était évidente. Il se retrouvait beaucoup en elle, c’était pourquoi il lui faisait autant confiance. Sûrement que Cratos n’aurait jamais pris le risque d’adopter une stratégie qu’il ne maitrisait pas avec quelqu’un d’autre. Son bras droit accepta l’idée avec un sourire malsain.
Mon dieu qu’ils devaient avoir l’air crétin. Deux bras cassés qui s’efforçaient d’aller contre leur nature. Les hyènes, ça rigole et ça fait un carnage, ça ne joue normalement pas dans la finesse. Ok, changer ses habitudes, c’est drôle, c’est nouveau, bla bla bla. Mais là… Si un solitaire les voyait, elles perdraient leur réputation à jamais. Le duo avançait, Cratos accroupis pour chercher je-ne-sais-quoi et ne trouvant rien de rien, Yo la torche en main. Il y avait bien des traces, mais provenaient-elles d’un vivant ou d’une bestiole puante ? Cratos généralement si impatient serra pourtant les dents et persévérai. Il réussirait. Il le pouvait et peut-être même qu’avec un peu de temps il deviendrait bon à cet exercice !
Dis, tu ne penses pas que garder la torche prévient tout le monde de ce qu’on est en train de faire ?
Cratos garda le visage tourné vers le sol. Hors de question de relever les yeux vers elle et de louper un indice essentiel à leur traque. Il prit le temps de réfléchir à la question. Elle marquait un point, la demoiselle. Mais… mais ça le faisait chier d’abandonner son jouet, disons-le. Il n’était pas prêt à assumer la chasse jusqu’au bout. Il faisait ça pour se divertir, si on lui retirait ce qui l’amusait le plus, alors ça perdait de son sens. Sa bouche se déforma en une moue enfantine. Il détestait faire des choix comme ça…
Sécurité et prudence ? Ou danger et désinvolture, chef ? ~ Posée comme ça, tu doutes vraiment de la réponse ?
La réponse était sortie immédiatement. Pas besoin d’accorder une seconde de réflexion à cette question. Il lui adressa un petit sourire taquin. Ca revenait à lui demander « tu veux te faire chier ou t’amuser comme un fou ? ». La réponse n’était donc pas surprenante et une part de lui connaissait déjà la réponse attende par la jeune femme. Bien évidement qu’ils gardaient la torche. C’était presque la raison de leur sortie. Un barbecue géant… Il n’avait pas peur des conséquences. Pas Cratos en tout cas.
Après, si tu as peur, tu peux me la confier, j’en ferais bon usage.
Il lui tira la langue et lui fit un clin d’œil exagéré. Petite provocation, une atteinte à sa dignité. Eternel enfant.
La grille du parc n’était qu’à quelques mètres lorsqu’un bruit attira son attention. C’était comme si quelqu’un était tombé, ou une connerie du genre. Tourna la tête d’un mouvement vif, il chercha des yeux la source mais ne trouva rien. Il avait envie de râler mais se retint. La personne – si c’en était une – devait toujours être dans les parages. De la main droite, il fit signe à Yo de se taire mais d’ouvrir les yeux. Ils trouveraient ce connard, le cramerait et le buterait. Dans cet ordre précis. Ces cris alerteront tous les solitaires des alentours et leur rire de hyène enverrait un message on ne peut plus clair. Les hyènes dominent les ruines de Paris.
Johanna "Yo" Burel
Messages : 41 Date d'inscription : 06/09/2015 Age : 33
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Dim 22 Nov - 15:21
Bordel que cette sortie était jouissive. Les battements de son cœur n’avaient pas reprit un rythme normal depuis qu’ils avaient quitté et avancé dans les ruines de Paris. Des ruines qu’ils connaissaient presque par cœur, de jour mais qui devenaient presque inconnues dès la nuit tombée. C’était pas son anniversaire, mais Cratos ne pouvait sans doute pas la rendre plus heureuse qu’en ce moment. Evidement, tout était relatif. Yo n’allait pas lui sauter au cou ou une connerie dans ce genre, mais elle se sentait réellement bien, baignée dans ce danger quasi permanant sans moyen de se mettre à l’abri dans l’immédiat. L’adrénaline qui coulait dans ses veines était juste exquise. Et tout ça grâce à son chef et ami qui avait eu les couilles de lui proposer cette virée nocturne.
Et même avec leur petit changement d’attitude, qui calmait quelque peu ses ardeurs, la jeune femme appréciait grandement cette sortie. Bon restait maintenant à savoir quelle allait être la réponse de son partenaire. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en voyant la tronche de Cratos. Elle la connaissait assez bien et s’ils ne devaient pas restés discrets, Yo aurait probablement rit pour se foutre de sa gueule. Il était clair qu’elle venait de marquer un point avec sa remarque mais qu’il ne voulait pas abandonner son jouet. C’était ce qui se traduisait sur le visage du jeune homme. Mais quel gamin quand il s’y mettait celui-là ! Enfin, la hyène n’allait pas lui jeter la pierre, ce serait du foutage de gueule gratuit et elle avait un peu plus de respect que ça pour lui. Alors elle attendit d’entendre sa réponse, qui au final, ne se fit pas tellement attendre. Alors ils garderaient la torche. Evidement, ce serait plus pratique pour continuer à s’amuser, et Cratos l’avait très bien comprit. La tique qui suivit lui fit froncer les sourcils pendant quelques secondes et même son clin d’œil à outrance ne permit pas d’éviter sa réplique.
« Hé mais va te faire foutre ! »
Et comme la plus part du temps où elle insultait son chef, ce n’était pas pensé. Oh bien sûr, elle ne s’excuserait pas de lui parler sur ce ton, il avait déjà comprit quel était son caractère, mais ses mots avaient moins de porter qu’ils pourraient avoir en temps normal. Disons que c’était sa manière à elle de se défendre face à une attaque alliée. Toute en finesse...
Elle faillit ouvrir la bouche pour ajouter autre chose mais elle entendit également -surement plus vaguement- que Cratos, quelque chose. Et aussitôt qu’il lui fit signe, ses lèvres se fermèrent et son corps réagit à cette nouvelle situation. Ils étaient peut-être sur les traces d’une proie, pas chance, mais une proie quand même. Yo hocha simplement et silencieusement la tête pour lui signifier qu’elle avait comprit. Pour ce qu’elle avait réussit à percevoir, le bruit venait de leur droite et vu la direction qu’avait prit le regard de son partenaire, elle voyait juste. Ils devaient donc se diriger par là bas. Restait un détail à régler : rester ensemble ou se séparer ? En sachant qu’il y aurait l’un des deux qui n’aurait plus d’éclairage s’ils se séparaient. Et si se séparer n’était déjà pas une idée lumineuse de jour, elle était carrément suicidaire la nuit. Cette pensée lui arracha un sourire malsain et Yo vint à la limite de se coller contre son chef pour prendre la parole à voix basse. Elle savait que cette proximité aurait pu ne pas plaire à l’intéressé -or contexte de baise-, les femmes et Cratos ça pouvait faire beaucoup, mais elle avait une place privilégiée et dans ce contexte actuel...
« Et si on se séparait ? ~ » Murmura-t-elle à quelques centimètres de son oreille. « Je veux bien te rendre la torche pour l’occasion et aller te chercher notre proie. ~»
Autrement dit, elle prendrait presque tous les risques pour faire sortir leur prochaine victime de sa cachette pour la lui ramener. Aussitôt sa proposition achevée, elle s’éloigna de quelques centimètres de lui, il était inutile de rester trop proche pour rien.
{hrp : en fonction de la réponse de Cratos, tu peux faire partir Yo dans ton poste }
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Sam 30 Jan - 19:59
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« Rien ne vaut l'instant présent »
La fin de l'Humanité, tout ça... Je m'en fou. Je suis vivant et heureux. C'est tout ce que j'ai toujours voulu.
Le silence des ruines. Le vent s’engouffrait dans quelques fissures dans les murs, se faufilait sous les pierres. Juste un léger sifflement complaignant, portant avec lui quelques cailloux qui roulaient sur le goudron craquelé. Cratos n’avait pas répondu à l’insulte de son amie de sortie. Il sentit le visage de Yo s’approcher du sien, sans lui arracher la moindre émotion. C’était Yo, ce genre de rapprochements n’étaient plus si rare ni sujet à questionnement.
Et si on se séparait ? Je veux bien te rendre la torche pour l’occasion et aller te chercher notre proie.
Autrement dit, elle voulait lui refourguer la torche pour être discrète et s’amuser comme une petite folle pendant que lui se retrouverait plus grillé que si sa peau devenait verte fluo. Mais, une torche, ça ne se refusait jamais, peu importe les circonstances. Sans répondre, il tendit la main pour la prendre fermement et la ramena devant lui. Son regard sombre continuait à scanner les environs, comme s’il pouvait voir à travers les murs et les amas de pierres. Ses sourcils se fronçaient, ses yeux aveuglés par la torche avaient du mal à distinguer quoi que ce soit de vivant. Son visage se retourna vers celui de Yo pour lui indiquer une direction d’un mouvement de menton. Tout ce que lui pouvait faire, en étant si peu discret, c’était essayer de pousser la cible vers elle. Voyant Yo s’exécuter, il contourna par l’autre côté les ruines. Si, comme son ouïe lui avait fait penser, la cible se trouvait là-dedans, alors ses chances de survie étaient nulles.
Enfin, de toute façon, tes chances de survie chutaient d’un coup lorsque tu devenais la proie du clan hyène. Ces dernières étaient du genre borné et refusaient d’abandonner. Certaines, les plus sadiques, pouvaient suivre un gamin des rues pendant deux voire trois jours avant de l’attraper et de le torturer. C’était une attitude de cannibale, bien que l’odeur de viande cuite n’ai jamais fait saliver Cratos. Peut-être qu’ils y viendraient un jour, lorsque la nourriture s’épuiserait et que leurs propres plantations, déjà peu rentable, arrêteraient de produire quoi que ce soit.
Le chef fit un pas dans le bâtiment presque détruit. Ça ressemblait à un bar, du moins c’est ce qu’il pensait du peu qu’il voyait. Hormis la torche, de grand pan de mur s’étaient effondré, laissant la lumière naturelle entrer.
Ring-a-round the rosie
De sa voix grave, légèrement cassée et enrouée par l’excès de fumée, il se mit à chanter cette petite musique, autrefois comptine pour enfant souvent reprise dans les films d’horreur. A chaque pas ou presque, il envoyait rouler un caillou qui se heurtait à un gravas en émettant un petit clac. Yo devait avoir passer l’autre porte du batîment, plus discrètement que lui avec un peu de chance. Il devait juste repousser la cible effrayée vers elle, elle ferait tout le travail.
A pocket full of posies
Le prochain vers parlait de cendre, ce qui était totalement adaptés à la situation. Dès qu’ils trouveraient ce fils de pute, il le ferait cramer comme s’il s’agissait d’un monstre. Ils le regarderont et prendront leur pied, comme ils le prenaient déjà à l’heure actuelle. Cratos contourna le comptoir encore debout pour vérifier que personne n’était en position fœtale derrière. Juste quelques bouteilles explosées au sol. Il tourna les talons pour continuer vers l’arrière du bar. Ce n’était pas très grand, mais un trou dans le mur du fond permettait de communiquer avec les autres parties du bâtiment qui eux étaient bien plus sombre.
Ashes! Ashes!
La hyène se pencha pour passer dans l’ouverture, arrivant dans un couloir étroit. Trois pièces à gauches, deux à droites. La recherche risquait d’être un peu plus longue que prévue. Il tendait cependant toujours l’oreille, histoire d’entendre si Yo criait à la victoire. Il passa la première porte à sa gauche, la torche devant lui pour éclairer ce qui devait être une ancienne chambre.
We all… fall… down…
Sorry pour le retard !
Johanna "Yo" Burel
Messages : 41 Date d'inscription : 06/09/2015 Age : 33
Sujet: Re: Rien ne vaut l'instant présent - Yo Jeu 18 Fév - 21:54
Couteau à la main, jambes légères et pas rapides, Yo évoluait dans les ruines de ce bar. Elle aurait presque préféré aller se perdre dans le parc qui se trouvait un peu plus loin, mais tant pis. Une chasse restait une chasse. Et si cette proie ne venait pas à eux, alors ça voulait dire qu’une putain de chose : elle était vivante. C’était pas un infecté, sinon il leur serait déjà tombé sur la tronche. De quoi pimenter encore un peu plus la soirée. Il n’y avait que des Hyènes pour faire des trucs aussi dingues et surtout prendre leur pied. Passant par l’arrière, la jeune femme leva les yeux au ciel devant cette porte ouverte. Même si ça aurait fait du bruit, pourquoi ne pas avoir prit la peine de la fermer ? Là, c’était comme une invitation à venir chercher cette âme en peine.
Elle entendit alors la voix de Cratos, qui lui parvenait de loin, comme limite étouffée et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Bordel qu’elle pouvait aimer ce type. Il était parfait. A quelques détails près... Bref. Elle finit par entendre des gémissements étouffés, ou alors c’était des pleurs ? Dans tous les cas, c’était des sons qui la guidaient dans le noir presque total. Seuls quelques rayons de l’astre lunaire lui donnaient une faible visibilité, mais suffisante pour qu’elle puisse discerner les formes. Ses doigts glissèrent le long du mur, sur la première porte qui se présenta à elle et colla son oreille dessus. Rien. Alors elle passa à la seconde. Et là. Ce fut le jackpot ! Bien que faible, elle entendit renifler. Prévenir Cratos dès maintenant ? Surement pas ! Yo allait faire sa putain d’égoïste en jouant un peu avec leur proie. Peut-être qu’il ne lui en voudrait pas trop ?
Quoi qu’il en soit, elle ne se posa pas plus de question et ouvrit doucement la porte. Elle ne resta pas dans l’entrebâillement de cette dernière, parce qu’elle n’avait pas envie de se faire tirer comme un lapin ; mais elle plia assez les jambes pour perdre pas mal de centimètres -n’étant déjà pas très grande-. Elle referma la porte derrière elle, lentement et attendit que se yeux s’habituent de noir à ce noir plus intense avant de commencer à bouger.
« Petit ~ » Murmura-t-elle d’une voix suave et pleines de promesses.
Ou petite ? Avançant lentement dans ce qui ressemblait à une réserve -assez petite-, Yo finit par la voir. Une gamine. Elle devait avoir à peine une quinzaine d’année mais elle en paraissait beaucoup moins dans sa position quasi fœtale à sangloter. Un délice pour les yeux. Malgré le fait qu’elle ne discernait que les contours de son corps. Johanna sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, sous l’excitation du moment à venir. Peut-être aurait-elle pu prendre son temps ? Jouer à tourmenter cette victime ? Peut-être mais elle ne le fit pas. La patience n’était pas l’une de ses vertus. Alors elle lui attrapa une cheville et la tira violemment jusqu’à elle.
« Chuuut... » Susurra-t-elle alors que son autre main remontait le long de son frêle corps.
Comment elle avait fait pour suivre si longtemps ? Probablement comme tous ces rats : en se cachant et en mangeant de la merde. La hyène sentit une vive douleur au niveau de son avant bras gauche et elle n’eut pas à regarder pour savoir qu’on venait de la couper. Intéressant. Mais pas assez pour lui donner envie de lâcher. Alors elle passa à l’action, en venant s’asseoir sur le ventre de l’inconnue et lui envoyer un violent coup dans la tronche. Elle entendit un hoquet de douleur alors que l’autre ouvrait la bouche pour crier. Dommage, la lame de son couteau arriva à ce même moment sous son cou, l’obligeant à se taire.
« Brave fille. » La félicita-t-elle en venant lui mordre à sang la lèvre inférieure.
L’autre couina et se débattit sous elle. Pauvre chose. Sous alimentée depuis des mois, sans moyen de se reposer convenablement, face à l’un des meilleurs combattants hyènes du clan. Vraiment pas de chance.
« S’il vous plait... Aidez-moi... »
Ah voila le moment qu’attendait Yo ! Les supplications ! Mais pour le coup, elle regrettait l’absence de Cratos. Il ne verrait pas ça et elle ne pouvait pas voir parfaitement les yeux de son interlocutrice. Elle ne verrait donc pas cette lueur d’espoir s’envoler lorsqu’elle comprendra qu’elle ne verrait pas le jour se lever.